samedi 25 octobre 2008

La voici la voilà!


Paranoman


Vu dans la rue dans la banlieue parisienne. A qui s'adresse ce tag? Qui l'a écrit? Pourquoi? Soit on considère que c'est de la dégradation, soit on se pose des questions. C'est plutôt mon cas, ce genre de message m'interpelle.

mercredi 22 octobre 2008

Avant première

En exclusivité pour mes chers lecteurs:
Réservez votre soirée du 28 novembre!
Pour un concert à l'UNESCO du groupe QHANTATI
Au programme: musique traditionnelle et folklorique, voyage en Bolivie de la Cordillère à l'Amazonie, dépaysement garanti!
A suivre l'affiche officielle du spectacle...

lundi 20 octobre 2008

La paix!

Elle le voulait son prix Nobel de la Paix, Ingrid Bétancourt! Le discours était prêt, huilé, la réception organisée et les petits fours juste à faire réchauffer. Mais qu'est-ce qu'elle a fait cette année pour la paix, Ingrid? Otage, est-ce que c'est un motif suffisant pour représenter cette valeur qui devrait être universelle? A ce moment là n'importe quel hurluberlu qui se serait fait séquestrer pendant un temps déterminé par des plus ou moins sauvages que lui pourrait prétendre à ce titre. Prix Nobel. Non, Ingrid, même si tous ses fans ont été forcément déçus, a juste fait de la politique dans un pays aux pratiques pas très démocratiques. Il y en a d'autres! Les journalistes enfermés en Chine, on leur donne aussi alors, le trophée? Et les reporters tués en Irak? Et les caricaturistes censurés, eux aussi? Et les opposants assignés à résidence dans d'autres charmants pays? Je sais, Ingrid j'en ai parlé avant comme d'une femme courageuse, volontaire, droite, etc, etc... Je maintiens. Mais depuis sa libération, que voulez vous, la série sans fin des "Ingrid à l'Elysée", "Ingrid et le Pape", "Ingrid à Lourdes" et autres "Ingrid à la plage", j'avoue que je sature un peu et j'ai un peu de mal à voir son air illuminé en peinture. Alors j'aurais été choquée qu'elle l'ait, ce prix Nobel. Et là vous vous dites, emi nous fait une allergie aux JMJ. Et bien non, justement pas du tout.
Parce qu'elle, elle l'aurait bien mérité cette récompense, pour son travail auprès des pauvres, pour l'energie qu'elle dépensait sans compter. Parce que rien ne faisait baisser son enthousiasme ni n'entamait sa détermination. Parce qu'elle allait avoir 100 ans et que pour éviter un tapage médiatique à la Bétancourt elle a décidé de partir avant, discrètement. Elle, elle n'a pas eu besoin du prix Nobel pour qu'on l'aime, peu importe les opinions -et Dieu sait (elle est bien bonne celle là!) que je ne fais pas de prosélytisme, ceux qui me connaissent peuvent en témoigner.
Comme quoi Ingrid, ce n'est pas les prix et le tapage qui font de quelqu'un une personne admirable. Parler, c'est bien. Faire, même en silence, c'est beaucoup mieux. Soeur Emmanuelle l'avait bien compris.
Yallah!

vendredi 17 octobre 2008

Il fallait le dire

Mara Goyet, Tombeau pour le collège, 2008.
Je ne sais pas ce qu'en ont pensé mes collègues professeurs souvent très critiques lorsqu'on parle, en bien ou en mal, de leur profession. "C'est une caricature", "ça ne se passe pas du tout comme ça", "c'est de la démagogie", etc... Mais pour ma part j'ai trouvé ce livre de Mara Goyet, professeur d'histoire qui a exercé en ZEP pendant des années, excellent. Ce n'est pas du tout une caricature, elle ne cherche pas à noircir le tableau. Elle ne prend pas non plus de gants pour dire ce qui ne va pas, et n'hésite pas à s'autocritiquer. Cependant elle le dit elle même, elle ne cherche pas à donner des solutions miracles pour sauver l'Education Nationale, les élèves, le collège. Elle témoigne, c'est tout, se remet en question, donne des exemples, raconte des anecdotes, analyse les situations. Elle est dans le juste, toujours, si bien que n'importe quel prof un peu censé et ne se voilant pas la face -ça n'est pas la majorité- aurait pu écrire la même chose tant les situations qu'elle évoque, on les a tous vécu un jour ou un autre. Exemple:
"Parlons à ce sujet du "coup de l'Institution". C'est peut-être le meilleur exemple d'anesthésie demi-habile que je connaisse.
Une enseignante est-elle traitée de pute? Il sera déploré que l'Institution ne préserve plus de telles insultes. Et il sera expliqué à l'infortunée calomniée que ce n'est pas elle qui était visée, mais l'Institution. Cela m'agace.
Non que cela soit faux. Sans doute les Institutions sont elles souvent visées quand bien même elles seraient censées être inexistantes. Il reste, envers et contre tout, que l'on s'est fait traité de pute.
De pute, de PUTE...
... et qu'étrangement, ce n'est pas à l'Institution que l'on a pensé en premier, mais à soi, à sa petite personne représentative de rien mais qui a subi l'outrage. On n'a pas vu la statue de la République verser des larmes de sang, on n'a pas entendu un ululement de détresse s'échapper des corridors du ministère de l'Education Nationale. Le buste de Jules Ferry n'a pas tremblé, sa face marmoréenne est demeurée impassible.
La pute, c'est moi. Voilà.
Le "coup de l'Insitution visée" apaise sur le moment, détourne l'attention, politise l'agressivité, atténue les conflits. Mais, parfois, l'esprit de finesse nous fait du tort. A force d'entendre qu'il ne faut pas prendre cela pour soi (sauf si on est prostituée, s'entend), on crée des espaces de tolérance et de compréhension: et le milieu scolaire devient un lieu privilégié où l'on pourra, en toute révolte légitime, par des moyens certes blâmables, traiter de pute une personne qui tente de vous instruire."
Et c'est tellement vrai. La mauvaise foi est tellement énorme. Ce témoignage est excellent, vraiment. A noter un très bon chapitre sur l'autorité, celle qu'on s'imagine avoir, celle dont on rêve, celle qu'on n'aura jamais mais à laquelle on croit, au risque parfois de devenir ridicule.
Vraiment j'aimerais bien savoir ce qu'en on pensé mes collègues, de ce Tombeau pour le collège...

mardi 14 octobre 2008

Enquête conso

Tout augmente, tout augmente ma pauv' dame! Alors je fais comme tout le monde, j'essaie de remplir mon panier en visant les produits les moins chers. Ce matin donc j'ai mené pour vous une petite réflexion-étude comparative de prix dans mon supermarché -ne me dites pas que je n'ai que ça à faire en ce moment, c'est pas gentil!!-. Alors je vais mettre les pieds dans le plat -de quinoa- direct! J'ai voulu acheter de la quinoa donc. Deux possibilités (vous allez voir, ce n'est pas que de la discussion de mémère, il y a du fond aussi): soit la quinoa Max Havelaar, soit disant commerce équitable, dans un beau paquet en carton, 4 euros et des poussières le kilo; soit de la quinoa de la marque repère du dit supermarché, certes l'emballage est moins emballant, mais pratiquement moitié prix. La seule différence c'est qu'elle ne dit pas "commerce équitable". Sans hésiter je prends la moins chère. Pourquoi? Premièrement pour une question de budget. Deuxièmement parce que j'ai rapidement mené dans les rayons ma petite analyse de la chose. L'emballage est beau, donc il doit être plus cher. Donc ce n'est pas cet argent là qui va aller au producteur puisqu'on l'utilise pour attirer le client à l'autre bout de la chaîne. D'autre part la marque Max Havelaar se fait énormément de publicité. Je suppose que ce n'est pas gratuit et que mon paquet de quinoa plus cher sert aussi à financer la partie communication. Quant à mon paquet moins cher de marque "biiiip", l'emballage doit coûter moins cher et pas besoin de pub puisque c'est la marque du supermarché. En résumé, je paie le paquet estampillé "commerce équitable" plus cher, mais ce surplus de bénéfice ne va pas au producteur mais sert à éponger les dépenses "attrape clients".... Beaucoup de pub, emballages séduisants... Beaucoup de stratégie marketing là dedans... Qu'on me démontre ce qu'il y a de plus équitable qu'ailleurs chez la multinationale Havelaar et on en reparle... Pour le moment je boycotte!

mercredi 8 octobre 2008

Quelques mots en partage

Je suis en train de relire Les sept plumes de l'aigle de Henri Gougaud et de souligner des phrases et des passages clés, et j'avais envie ce soir de profiter d'un petit moment de calme (si si ça arrive!) pour faire partager à mes fidèles lecteurs un petit morceau de bonheur, quelques mots aussi envoyés à travers les ondes du blog pour aider à débroussailler le Jardin de Lili, des paroles également envoyé dans la forêt de Aldea Selva, une histoire de végétation fraternelle...
"Un jour, j'ai poussé la porte où était écrit: "Diminue la douleur de la distance", et je suis entré dans une salle du palais de la mémoire. Il y avait partout des livres vivants. Entre mille autres de ces livres vivants j'ai choisi d'explorer la douleur de l'absence d'un être aimé. Il m'est aussitôt apparu que cette douleur était une maladie guérissable. Je me suis aventuré plus avant dans la salle. Entre mille autre voix, j'ai entendu ceci: "Plutôt que de t'enfermer dans le chagrin ou l'indifférence, cultive les sensations que l'être aimé a laissé en toi, redonne vie, dans tes dedans, à la tendresse, à la douceur. Si tu revivifies ces instants de boneurs passés, si tu les aides à pousser, à s'épanouir, à envahir ton être, la distance peu à peu se réduira, la douleur peu à peu s'estompera. Tu peux recréer ce que l'oubli à usé." Je me suis émerveillé de ce pouvoir et de mes capacités à explorer cette vaste bibliothèque que j'avais en moi. Alors j'ai choisi, entre mille autres choses, une journée d'amour éblouissante et douce. Elle était là, elle n'avait jamais servi à personne. Je suis entré dedans. Ses couleurs, ses senteurs, sa foisonnante plénitude se sont aussitôt réanimées. J'ai pensé: "Pourquoi ne ferais-je pas de ce jour là, de temps en temps, ma prière du matin? " Et soudain m'est venu: "Cette jubilation, cette gloire innocente, si cela était Dieu?" Il y avait aussi cette question, cet emportement du coeur, entre mille autres choses, derrière la porte où était inscrit: "Diminue la douleur de la distance!"
Un passage lu aujourd'hui, peut-être pas si choisi au hasard que ça, chacun en fera ce qu'il veut. Je sème et vous cultiverez, comme le chaman du livre!

lundi 6 octobre 2008

Solidarité

Lu dans le journal argentin Clarin (gracias Enrique!). Depuis quelques jours une trentaine d'artistes réalisent des peintures murales sur la célèbre Plaza de Mayo pour manifester leur soutien au peuple et au gouvernement bolivien, "contre la violence sociale, pour défendre l'intégrité territoriale et les institutions élues". Selon l'article les oeuvres seront exposées à l'ambassade de Bolivie en Argentine pour ensuite être données à des écoles et des institutions publiques boliviennes. On a aussi demandé à la communauté bolivienne de venir partager sa culture à travers des manifestations musicales, la poésie, l'artisanat... Quand la culture rapproche les hommes et fait encore croire à la tolérance et la paix, on se dit que rien n'est perdu...