Je n'ai plus souvent le temps de faire ma revue de presse des journaux boliviens mais le premier article que j'ai lu aujourd'hui m'a fait hérisser les cheveux sur le sommet de mon crâne bouillonnant: encore un article qui dénonce le fait que les péruviens s'approprient le folklore bolivien et le présentent comme un patrimoine exclusivement national. Certes pour certaines danses l'origine peut être commune puisqu'avant la conquête et même après les deux pays n'en formaient quasiment qu'un. Mais, comme le dit très bien le journaliste, en ce qui concerne la Diablada, la Morenada et le Tinku il n'y pas de doute, ce sont bien des manifestations folkloriques entièrement boliviennes, que les voisins le veuillent ou non. Les péruviens n'en sont pas à leur coup d'essai puisqu'ils avaient déjà essayé de revendiquer le charango comme étant une création de chez eux, et comme aujourd'hui les boliviens leur étaient tombés dessus à grands cris. C'est vrai que dans le cas de la fête à la Vierge de Candelaria qui a lieu à Puno, juste de l'autre côté du lac, l'influence de la culture bolivienne est omniprésente de par la proximité géographique. Mais quand bien même. Je me demande comment et pourquoi un pays aussi riche en folklore et en culture -la musique et les danses péruviennes sont magnifiques et extrêmement diverses et variées- ressent le besoin de s'approprier des traditions du pays voisin, ce qui le rend du même coup méprisable et lui donne des airs de minable voleur à l'étalage. Un pays qui renie sa culture n'est jamais sur la bonne pente...
El Rey Moreno - Urkupiña 2007
(Photo:emi)
4 commentaires:
Cela me rappelle le commentaire d'un certain burro Quispe sur mon blog.Les péruviens sont des gens adorables et nobles, mais, comme chez nous, ils n'échappent pas à leur lot d'abrutis.
Oui je me souviens très bien, j'avais pris la tête de la Croisade contre la bêêêtise il me semble! Par contre dans ces cas précis le "lot d'abrutis" contamine la nation entière...
nationalisme quand tu nous tiens ... par les tripes, les geôles ne sont pas loin.
ch'askatura
Quant à mes cousins directs, Chiliens, qui revendiquent le Pisco (péruvien) et la Diablada (bolivienne, orurena même), il faut les comprnedre les pobres diablos: ils ont tellemeng massacré leurs autochtones qu'ils se sentent un petit besoin de retour en arrière, de tradition et d'identité millénaire...qu'ils commencent meur travail de mémoire sur le Pinochetisme, ensuite on verra si les boliviens leur pardonnent ces récup permanentes...
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