lundi 15 octobre 2012

Villarceaux

"Villa cachée" en latin. Bien caché, le domaine de Villarceaux, au fond des forêts sombres du Vexin, encaissé au bout d'une petite route qui sillonne entre d'immenses champs au relief ondulé. A quelques kilomètres de Paris déjà, la campagne, un autre monde. Loin des charmes ruraux de Rambouillet ou des fastes de Versailles, une région qui se cache bien; ancienne, un peu reculée, d'apparence triste et paysanne mais riche d'immenses demeures rénovées, de fermes à taille XXL et de haras abritant des chevaux plus beaux et plus brillants les uns que les autres. Ninon de Lenclos ne s'y était pas trompée. La belle la plus courtisée de l'époque était venu y abriter ses amours.
Par la suite, le marquis, de retour de prison d'Italie, se rend compte que son château Renaissance, lui-même déjà une réinterprétation des anciens murs moyenâgeux, est plus pauvre et plus délabré que sa prison transalpine. Il décide donc de faire bâtir sur les hauteurs de son gigantesque domaine un nouveau château. Pour couronner cette nouvelle construction, le propriétaire fait réaliser sur le flanc de la colline le plus grand vertugadin d'Europe qui descend ses courbes jusqu'au grand bassin.

Car Villarceaux n'est pas qu'une architecture, ce sont aussi des espaces classés  "jardins remarquables" depuis 2004: jardin à l'italienne, jardin de buis sur l'eau unique en son genre. Villarceaux, un véritable dépaysement, loin de la douceur des châteaux de la Loire, une beauté cachée.

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