vendredi 27 janvier 2012

Amour

Amour : n. m.
1. Etat second dans lequel on se plonge avec inconscience suite à une rencontre. Cet état peut aussi survenir sournoisement, sans prévenir, sans crier gare, au moment où l’on s’y attend le moins. L’amour ne doit pas être confondu avec l’attirance, qui, bien qu’au bout du compte le résultat soit le même, ne rend pourtant pas aussi bête.
2. Symptômes : L’amour, lorsqu’il a vraiment contaminé tout le corps, vrille l’esprit et la raison et, comme nous le disions, rend idiot. Il se caractérise par la faculté de sourire béatement à la face du monde sans un seul soupçon, sans se rendre compte de sa niaiserie plus qu’apparente. Il peut provoquer des tremblements, des douleurs abdominales, un stress permanent et des troubles de la personnalité comme l’euphorie, les pertes de mémoire ou de concentration, parfois même l’hystérie. La personne souffrant de cette maladie devient alors distante avec ses proches, égoïste voir désagréable, n’hésitant pas à afficher une attitude provocatrice. Dans le pire des cas, l’amour rend aveugle. Il ne s’agit cependant pas d’une cécité permanente, puisque le malade oscille sans cesse entre une joie puérile et un désespoir angoissé.
3. Traitements : Les symptômes de l’amour sont difficiles à soigner puisque la guérison dépend de la volonté du patient, qui souvent refuse les soins. L’amour, sur le long terme, peut donc provoquer des ravages. De plus, un patient sevré ressentira à vie des crises de manque et retombera dans le cercle vicieux à la première occasion venue. Le mieux est donc de ne jamais avoir à faire à l’amour. Il existe certains traitements efficaces mais coûteux qui consistent à pratiquer une cure de substitution de l’amour par autre chose : la haine, la peur, le dégoût ou le mépris. Cependant, ces médicaments peuvent également provoquer des effets secondaires, tant sur le patient que sur son entourage.
3. Expressions:
« Mourir d’amour » : cas extrême de la maladie. Le patient en phase terminale perd toute faculté de jugement et préfère s’ôter la vie plutôt que de se sevrer de l’amour.
« Amour interdit » : drogue extrêmement forte qui provoque à la fois des sensations de toute puissance et des crises de désespoir aigües.
« Premier amour » : Acte responsable de la dépendance future. On dit qu’il laisse des traces à vie et que le malade ne s’en remet jamais totalement. On le soigne en général plutôt facilement par des antidotes très faciles à se procurer sur le marché, parfois en libre-service.
« Amoureux transi » : l’amour provoque souvent des frissons, un sentiment de fièvre et de sueurs froides qui peut s’apparenter à la sensation de température polaire, et ce même sous un soleil de plomb.
« Amour de la terre » : sans doute la forme d’amour la plus incurable, puisque le malade est alors possédé totalement par un virus contracté lors d’un voyage, parfois dès la naissance. Cet amour-là est irréversible.

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