Pourquoi chercher absolument à lire le dernier navet fade et mal écrit alors qu'on a parfois dans notre bibliothèque, bien caché entre deux pavés, un petit bijou de simplicité, une perle de littérature, un extrait de vie? J'ai enfin succombé aux charmes de l'écriture de Peter Mayle dont on me vantait les mérites depuis des années. Une année en Provence, c'est douze mois de pur bonheur au cours desquels, page après page, l'auteur nous raconte l'expérience de son immigration de la pâle Angleterre vers le lumineux sud français. Mais attention, pas celui des touristes, des plages et des hôtels bondés. Non, celui des paysans, des viticulteurs, des bons vivants et des fous du Mistral; celui où le temps prend un tout autre relief, où le rythme est plus lent, plus chaloupé, plus incertain. C'est à la loupe, à travers le filtre de sa vision mi-ironique mi-étonnée, que Mayle nous décrit ce pays qui l'adopte et qu'il adopte de jours en jours en y tissant des liens toujours plus étroits avec ses voisins, avec les paysages, la langue et la gastronomie. Les réflexions quelques peu moqueuses ne manquent pas, mais elles sont immanquablement teintées d'une infinie tendresse pour ce monde ensoleillé et accueillant. Une année en Provence et le livre s'achève déjà. Evidemment, c'est beaucoup trop court et on en redemande, encore tout parfumés de soleil et des odeurs d'une lumière de miel dans les narines...
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