Dix fois, vingt fois, cent fois, je crois que je ne me lasserai jamais de regarder ce film. Ce n'est pas compliqué, dès que ça commence, j'arrête tout, j'interrompts ma vie pour deux heures en dehors du temps. La première fois, je partais avec l'a priori de l'ignorance. Un film sur l'Asie, ça doit être long et lent, peut-être vide. Et puis les geishas, qu'est-ce que j'en sais, à peu près rien, mis à part quelques clichés de maquillage et de kimonos de soie. Et puis le film démarre et la magie opère. Et cela a beau être la énième fois que je le vois, le plaisir, l'évasion est toujours la même. Parce qu'il n'y a ni cliché, ni embellissement de la réalité. Les images dansent comme des ombres dans la lumière tamisée de ce monde mystérieux. Les décors sont d'un exotisme délicat et envoûtant. Les actrices, quant à elles, sont magnifiques, merveilleuses, fleurs d'élégance dans un milieu aussi cruel que régi par la terrible loi de la concurrence. Et tout au long du film nous suivons les yeux bleus foncés de Sayuri, la petite paysanne au destin exceptionnel. Ensuite, vient la guerre et les américains débarquent, vulgaires et bruyants. Mais la grâce des geishas demeure et jusqu'à la dernière seconde, on savoure la beauté et la finesse des images comme on reste hypnotisé face à une oeuvre d'art. Je crois que ce film en est une, d'ailleurs!
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