Je suis en train de lire un récit de voyage de Sylvain Tesson et Alexandre Poussin, deux aventuriers devant l'éternel dont je vous ferai partager les écrits dès que j'aurai terminé ce volume retraçant leur tour du monde à vélo. Comme vous le voyez, ces deux là n'ont pas froid aux yeux -précisons qu'à l'époque de ce récit ils avaient à peine vingt ans, et que, depuis, leurs expériences se sont multipliées, toutes plus farfelues et extraordinaires les unes que les autres. De l'escalade insolente des monuments parisiens à leur grande marche dans l'Himalaya, ils n'ont rien à envier aux aventuriers des siècles passés. Et ils ne sont pas les seuls à braver les interdits et les limites de leur corps et de la géographie. Il y a aussi Sonia Poussin, la compagne d'Alexandre, avec qui il a parcouru pendant des mois l'Afrique du grand Rift, sur les traces des premiers hommes, avec un équipement plus que rudimentaire, frôlant parfois la catastrophe. Tant et si bien que certains ont encore toutes les peines du monde à accepter comme un fait, sans trucage, cette randonnée aux portes de la soif et de la mort. Il y a également Priscilla Telmon, qui a voyagé sur les pas de la grande aventurière Alexandra David Néel, suivant ses traces et revivant les mêmes difficulutés, et ce malgré les époques qui les séparent. Sans parler de Bernard Ollivier dont je vous avait relaté la traversé de l'Europe et de l'Asie sur la route de la Soie. Et j'en oublie. Tous ces gens sont des fadas, des trompe la mort, des provocateurs de risques, des créateurs de rêves et des découvreurs d'humanité. Car quoi de plus fascinant que de partir, sans plan préalable, avec des cartes approximatives et des obstacles inconnus mais menaçants à chaque tournant, dans le seul but de se dépasser, de découvrir le monde tel qu'il est et d'en rapporter des échantillons à ceux qui restent. Non, ce ne sont pas des touristes. Oui, ils diffusent une image vraie de notre planète et de ses hommes. Oui, ils sont sans doute un peu fous, un peu insolents de croire en la possibilité de telles aventures. Mais inutiles, jamais. C'est alors que dans un coin de France, en feuilletant les pages de leurs récits, on se sent transportés à leur suite et des envies d'aventures nous poussent dans le dos comme des ailes à briser les murs...
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