samedi 15 novembre 2008

Si j'étais ton chemin

Voici le texte intégral -je ne m'en lasse pas-. Merci de me l'avoir envoyé, décidément ces mots sont magnifiques.

Assis près du grand saule au milieu du jardin
Comme à tes premiers jours penché sur ton couffin
Quand je berçais tes rêves à la tombée du soir
J’essaie d’imaginer les courbes de ton histoire
Les lignes de ta main
Si j’étais ton chemin
Je me ferais discret dans l’ombre de tes pas

Pour t’aider à grandir et pour t’ouvrir la voie
Je serais la poussière qui s’envole de tes pieds
Un peu de mon bonheur qui colle à tes souliers
Je t’aimerais au point de te lâcher la main
Pour que tu soies le seul à choisir ton destin
A dessiner ta route en puisant au hasard
Les raisons d’espérer et la force d’y croire
Si j’étais ton chemin
Si j’étais ton chemin
Je construirais des ponts, des tunnels, des ouvrages
J’ouvrirais des sentiers partout sur ton passage
Pour que tu puisses aussi t’écarter quelquefois
Des pistes balisées qu’on a tracées pour toi
Je t’apprendrais les mots pour soigner les blessures
Les signes éparpillés d’une longue aventure
Pour te montrer le nord quand tu te crois perdu
Les silences attendris de ceux qui ne sont plus
Mais qui tiendraient ta main
Si j’étais ton chemin
j’irais cueillir ton vert au plus fort de la nuit
Le planter dans la terre et l’inonder de pluie
De lumière et d’amour au soleil de midi
Pour que tu rêves encore chaque jour de ta vie
Je ne t’épargnerais ni le temps ni l’effort
Pour que tu soies debout devant les coups du sort
Solide et résistant face à l’adversité
Riche de ton courage et de ta liberté
Et je déposerais quelque part une pierre
Pour te laisser t’asseoir, offrir une prière
A tous ceux dont l’histoire t’a menée jusque là
Et pour ceux qui suivront la trace de tes pas
Si j’étais ton chemin
Si j’étais ton chemin
Et nous serions semblables aux bulles de savon
Qui font la route ensemble et puis qui se défont
Dans le même courant chacun de son côté
Mais sans aucun désir au fond de s’éloigner

Puis je m’effacerais comme un sentier sous terre
En refaisant parfois le chemin à l’envers
J’aurais le sentiment d’avoir rempli mon rôle
Et je m’endormirais à l’ombre du grand saule
Où je berçais sans fin
Le début de ta vie
Au-delà des bonheurs
Partagés en commun
Saurais-je alors enfin
Si j’étais ton chemin

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Hi hi! La petite main: mais à qui peut-elle bien appartenir?

Anonyme a dit…

Ce que c'est beau. Qui a écrit ça?
Bises de Lili sur la petite main...

Anonyme a dit…

Oups... j'avais pas vu que tu avais mentionné l'auteur juste en-dessous... ça m'apprendra à parler trop vite!