lundi 11 août 2008

62,4%


C'est le score par lequel le peuple bolivien a réaffirmé Evo Morales et son gouvernement dans leurs fonctions lors du referendum d'hier. A tous ceux qui croyaient que le Président allait être désavoué, ce chiffre met une grosse claque et confirme que les boliviens sont toujours favorables au changement qui a été entrepris dans leur pays depuis l'election d'Evo en 2006. Evidemment les préfets de droite se sont maintenus dans les départements de la Media Luna mais Evo gagne largement dans les départements de LaPaz, Oruro et Potosi avec en moyenne 80% d'opinions favorables. Comme quoi je le disais bien dans un article précédent, le conflit sur les retraites avec les mineurs n'avait rien à voir sur le fond avec la question posée au référendum, la preuve par l'image, puisque le score est le plus fort justement dans les département miniers. Par ailleurs, si par exemple le MAS perd à Tarija, il est cependant donné vainqueur dans les régions rurales du même département, ce qui signifie que le peuple est bien encore son meilleur soutien, et que l'opposition se situe toujours dans les secteurs les plus favorisés, ceux qui sont susceptibles de perdre leurs "privilèges" au fur et à mesure des réformes. Enfin, soulignons que ce cher Manfred perd largement à Cochabamba, lui qui il y a quelques semaines jugeait le référendum illégal et refusait d'y participer, craignant déjà une lourde défaite. C'est chose faite, "bon débarras" diront les habitants de Cochabamba qui en avaient par dessus la tête de leur préfet corrompu. Manfred quant à lui parle ce matin de "victoire frauduleuse"et insiste sur le fait que le pays est de plus en plus divisé après les résultats d'hier. Comment nier l'évidence jusqu'au bout... En ce qui concerne le déroulement des votes, tout s'est passé presque sans incidents, si ce n'est quelques membres de la "Juventud Cruceña" -organisation d'extrême droite comme son nom l'indique, si c'est encore la peine de le préciser- qui ont tenté d'empêcher les gens d'aller voter. Que ne ferait-on pas pour éviter une défaite... Rappelons nous que ce furent les mêmes qui lors du référendum sur l'autonomie -bel et bien illégal celui-ci- organisé par le Comité Civico de Santa Cruz avaient écarté les journalistes de la zone de vote. Santa Cruz et démocratie sont deux termes qui, cela se confirme, sont en totale opposition. Evo est donc maintenant bien confirmé dans ses fonctions et a l'aval de son peuple pour continuer sa politique de réformes, n'en déplaise à l'opposition.

3 commentaires:

M a dit…

Quel enthousiasme Emi ! j'imagine que tu es très contente ! cependant je ne sais pas vraiment si on peut dire que le pays n'est pas divisé ! mais tu maîtrise mieux le sujet que moi ! on ne peut donc que lui souhaiter bon courage Evo !

Emi a dit…

Je ne nie pas que le pays connaisse des divisions, je voulais juste signaler que même vaincus, certains nient la défaite. Problème de ponctuation peut-être!

Anonyme a dit…

Avec les préfets sécessionistes de la "demi lune" maintenus à la tête de leur région, la partie pour Evo sera toujours autant difficile.

Il va être obligé de composer avec cette oligarchie fasciste corrompue, ce que le peuple indigène bolivien exècre. Il va falloir, à Evo, une bonne dose de courage et d'intelligence pour manoeuvrer dans cette complexité.

La base du peuple l'ayant maintes fois averti de ne pas dévier de ses promesses. Pour autant il doit faire face à une droite dure qui n'a pas l'intention de lui laisser un seul millimètre de terrain et plus encore, continuer à lui mettre les bâtons dans les roues, faire naître le mécontentement dans ses bastions etc...

Aujourd'hui, tous les défenseurs de la démocratie, toute la communauté internationaliste doit absolument et avec force, faire connaître la réalité de la Bolivie afin de paralyser cette opposition oligarchique qui veut conserver les ressources naturelles pour son propre enrichissement au détriment de la majorité indigène du peuple bolivien.

Les boliviens ont confirmé Evo Morales pour continuer le processus d'un réajustement des égalités, il ne nous revient pas l'avis de juger ce choix mais au contraire de l'appuyer de toutes nos forces, quel que soit le type de choix d'évolution, si sinueux soit-il; c'est en tout cas le choix approprié à l'environnement et à la conscience des boliviens.

Aidons, dénonçons, allons avec le peuple bolivien et Evo. Leur lutte va devoir continuer pour éviter les pièges des cambas et leurs médias inféodés: LUTTONS AUSSI, AVEC EUX, CONTRE LES 500 ANS DE DOMINATION COLONIALE IMPÉRIALISTE !

¡ A FUERA LOS EXPLOTADORES !