Le gouvernement de Evo Morales est bien décidé à mener l'enquête sur l'assassinat du leader de la gauche Marcelo Quiroga survenue en 1980, au début de la dictature de Garcia Meza. Ses restes n'ont toujours pas été retrouvés pendant toutes ces années et il serait grand temps d'éclaircir le mystère. Mercredi dernier déjà, 3 ex militaires boliviens ont été condamnés à 30 ans de prison pour l'assassinat de Marcelo Quiroga, lors du coup d'état de Meza du 17 avril 1980 et pour avoir participé à l'assaut mené à la COB (Central Obrera Boliviana). Les trois militaires condamnés devraient purger leur peine à la prison de haute sécurité de Chonchocoro, là-même où est emprisonné l'ex dictateur. Pour le moment, deux d'entre eux sont encore en fuite... D'autre part, un décret suprême est en préparation sur l'ouverture des archives secrètes des Forces Armées et de la Police afin d'éclaircir les disparitions et assassinats survenus entre 1970 et 2005, années qui ont vues défiler plusieurs dictateurs aux agissements contestables: Barrientos, Banzer, Garcia Meza, Sanchez de Lozada... La APDHB (Asamblea Permanente de Derechos Humanos de Bolivia) a d'ailleurs enregistré plus de 10 000 cas de violations des Droits de l'Homme durant cette période. La mort de Marcelo Quiroga reste en Bolivie le symbole d'une blessure ouverte, celle de ces années noires, ainsi qu'un exemple connu d'injustice et de cruauté parmi tant d'autres qui resteront anonymes. La réouverture de ces dossiers douloureux est un pas de géant franchi par la Démocratie en Bolivie.
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