Peisey Nancroix, petit village de Savoie, était jadis connu pour ses mines de plomb argentifère. L'école des Mines y est même transférée en 1802: les élèves y viennent l'été pour suivre les cours relatifs aux métiers de la mine, et l'hiver ils logent au séminaire de Moûtiers où on leur dispense des cours théoriques. En 1814, la Savoie repasse sous administration Sarde et l'école des Mines retourne à Paris. La mine de plomb argentifère de Peisey a été exploitée depuis le milieu du XVII ème siècle jusqu'en 1866.
(Photo:Emi)
La mine comprenait également une scierie qui fabriquait les boiseries pour les galeries et fournissait le charbon de bois pour les fourneaux. (C'est d'ailleurs cette utilisation intensive du bois qui viendra à bout des forêts alentours).
En ce qui concerne le travail des mineurs, ceux-ci travaillaient en deux "tours" de 8 heures en continu et leurs outils -fabriqués à la forge de la mine- étaient assez rudimentaires: pic, mailloche pour creuser, poudre et explosif pour dégager la veine. Ils étaient munis de lampe à huile de noix. On sait qu'avant de rejoindre leur poste de travail, tous les mineurs se rendaient à la chapelle située au début de la galerie pour prier.
Pour l'instant, ce patrimoine industriel est encore conservé et on peut être visité en suivant un petit circuit. Mais peu à peu le temps va encore endommager les ruines... Il est temps de comprendre que le patrimoine des Savoies ne se résume pas aux belles montagnes et aux Alpages mais que la région fut et est toujours une grande région industrielle.
1 commentaire:
Il est vrai qu'en France quand on parle de mine, on pense tout de suite charbon, mais il y a eu des mines de partout pour beaucoup d'autres matières premières. Les Alpes êtant un terrain de choix.Je ne connaissais pas celle-ci , merci.
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