Depuis qu'elle existe, la décharge de K'ara K'ara à Cochabamba est une zone de conflits. Depuis lundi, les habitants en bloquent l'accès pour interdire l'entrée à d'autres camions chargés d'ordures. Le problème vient en fait d'un différent avec la Mairie. En effet, pour chaque tonne de déchets entassés à K'ara K'ara, la municipalité doit verser une certaine somme aux habitants, en compensation (environ 70 centimes de dollars). Précisons que chaque jour, ce sont environs 400 tonnes de déchets qui arrivent à K'ara K'ara. Il se trouve que depuis 3 mois, les habitants n'ont pas vu venir les 60 000 bolivianos mensuels (environ 6 000 euros) qui leurs sont dus.
(Photo:Emi)
Par ailleurs, la Mairie n'a toujours pas rempli son devoir de goudronner la route qui monte à la décharge. En fait, ce n'est pas seulement la grande route, mais toutes les voies de cette partie de la ville, située sur une colline, qui ne sont pas goudronnées. Ce sont en réalité des pistes poussiéreuses et pleines de cailloux, très dangereuses et peu commodes. Les habitants de K'ara K'ara, une fois de plus, ne font que dénoncer leur isolement et leur situation de région oubliée. La Mairie prétend qu'elle ne peut accéder aux demandes ni organiser une réunion à cause d'un problème de "double direction" de la localité. En tout cas, la décharge de K'ara K'ara n'a pas fini d'être le talon d'Achille de Cochabamba...
(Photo:Emi)
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