dimanche 12 août 2007

La cancha

A l'image de ces deux françaises croisées hier après-midi, je suis moi aussi allée faire du tourisme à Cochabamba avec une amie. Nous sommes allées nous perdre dans la cancha, le marché gigantesque qui a lieu le mercredi et le samedi, près de la gare routière. La cancha, c'est un désordre organisé, un labirynthe d'étals et de boutiques en plein air, une foule au pas lent, au rythme tropical et des odeurs de nourriture les plus variées auquelles vous ne pouvez resister (j'ai moi-même succombé au charme d'une salteña qui me tendait les bras, cette sorte de petit chausson à la viande un peu épicé). Bref, la cancha, c'est tout un monde. Etant à la recherche d'artisanat, nous sommes donc entrées dans les passages couverts du marché San Antonio qui sont une véritable caverne d'Ali Baba. L'un des passages est consacré aux instruments de musique, les autres regorgent de tissus de toutes sortes aux coloris riches et variés. On y trouve de tout: sacs en tissus ou en cuir, tissages du plus grand au plus petit, pulls et ponchos en laine d'alpaga ou de lama, bijoux, et autres gadgets avec écrit "Bolivie" dessus. En ce qui me concerne, j'évite les couleurs criardes qui ne sont pas vraiment "couleur locale" et préfère les tissus aux motifs et aux tons plus traditionnels. Voici un aperçu de mes achats, en attendant de faire découvrir leurs "souvenirs de Bolivie" aux heureux élus...
(Photo:Emi)
Pour l'anecdote, les deux françaises croisées au marché San Antonio étaient de vraies "touristes": le guide du routard à la main, un accent à couper au couteau et d'énormes sacs à dos qui criaient "volez-moi"! Je me suis bien gardée de leur parler!!

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour votre information, la cancha n'est pas ouverte que le mercredi et le samedi mais tous les jours de la semaine y compris le dimanche. Tout ce qui peut se penser, se créer, s'imaginer (hors les voitures) se trouve à la cancha. Quant aux odeurs, elles sont tout de même quelquefois difficiles à supporter, notamment du côté boucherie où l'odeur de la viande un peu faisandée se mélange allègrement à celle de l'urine !!!...
Quelles sont donc ces couleurs traditionnelles de Bolivie dont vous parlez, si elles ne sont criardes ??? Quel bonheur que ces couleurs jaune, rouge, bleu pétant. Les agayos multicolores ne seraient donc pas très "couleur locale", ces agayos que l'on voit de si loin et dans lesquels on ne sait jamais s'il s'y cache un bébé, una wawita, ou quelques kilos de pommes de terre ?! En bon touriste que vous n'êtes apparemment pas (pas de guide du routard je présume ? Rassurez-vous moi non plus, j'ai passé quelques semaines dans la famille et chez des amis), vous avez sans doute poussez vos investigations un peu plus loin que la rue des artisans et des instruments de musique, vous avez sans doute rapporté à vos amis tous ces fabuleux ustensiles de cuisine en bois si doux au toucher, peut-être aussi LE presse-agrumes "expri-citrix" orange en métal, le même que celui des cholas qui font ces fabuleux jus d'orange, de pamplemousse ou de mandarine que l'on peut trouver au coin de chaque rue, ou peutêtre encore ces boîtes en métal empilables dans lesquelles on met le repas de la journée (si, si les mêmes que celles des mineurs de Zola), trop "couleur locale" peut-être ? Rassurez-moi encore, vous avez mangé à la cancha ? Pique-Macho, sopa de fideo, sopa de mani, trucha al horno et autre milanaise de pollo ?
Pour l'anecdote, le guide du routard est un ami précieux lorsque l'on voyage ; on a beau voyager avec d'énormes sacs à dos qui crieraient "volez-moi !" le soir au coin du bois, les boliviens sont des gens extrêmement respectueux des étrangers (j'ai pour ma part trainé pendant quatre semaines mon réflex -appareil-photos- en bandoullière, à la vue de tous sans aucun problème) et pour finir, les boliviens sont très friands de notre accent à couper au couteau ; ils trouvent ça "muy lindo".
La prochaine fois que vous donnez des infos, faites quelles soient exactes et sympathiques...

Anonyme a dit…

Juste une autre petite précision (je sais je vais finir par agacer) enfin deux précisions. Les cochabambinos auraient du mal à déambuler au rythme tropical lorsque l'air n'est pourvu que de 30% d'humidité et la cancha est en effet un gigantesque marché... couvert.
Hasta luego

Emi a dit…

J'avoue que je ne sais que répondre à vos remarques, si ce n'est que tout dépend de la perception que l'on a du pays où l'on se trouve. Etant donné que c'est en partie mon pays, j'imagine que nous n'avons pas la même vision des choses. En ce qui concerne ce que nous appelons la cancha, il s'agit du grand marché et il a en effet lieu le mercredi et le samedi. Et en ce qui a à voir avec la nourriture, il me semble que je suis bien placée pour avoir déjà goûté à bon nombre de spécialités que ma famille cuisine d'ailleurs très bien.

Anonyme a dit…

=}Emi: on est TOUJOURS prétentieux quand on essaye d'aimer quelqu'un puisqu'on en arrive immanquablement à penser l'aider en (lui) disant ses défauts. Mais les (lui) taire serait certainement la plus belle des vacheries qu'on puisse lui faire.

Emi a dit…

Certes, et puis on n'est jamais objectif lorsqu'on aime, et les remarques matérielles ne forment qu'une toute petite partie de cet iceberg de sensations dont est empli celui qui vit au rythme de son pays, ici ou là-bas...