vendredi 10 août 2007

Du rififi à la mairie

Une histoire à la bolivienne, absurde comme on en raffole. Cela se passe à Cochabamba. A la Mairie, il y a un “responsable de la transparence”, dont le rôle est d’éclaircir toutes les affaires de magouilles. Il se nomme Wilson Garcia Mérida. Mais voilà que le Wilson en question s’applique dans son travail et découvre qu’à la Mairie de Cochabamba, le népotisme et la corruption sont rois, et qu’il existe d’autres sombres affaires, comme cette histoire de dégradations dans la Maison de la Culture où on a retrouvé sur d’honorables fauteuils des taches pas très catholiques… Bref, Wilson constitue des dossiers avec des preuves irréfutables et dénonce, va devant les medias. Mais cela ne plait pas à tout le monde et le Syndicat Administratif de la Mairie nie l’évidence et pousse les employés à entamer une grève de la faim. Wilson insiste, le Maire, “Chaly”, est bien embêté. Mais que n’apprend-on pas le lendemain, à la surprise générale? Chaly a destitué son “responsable de la transparence”! Il en résulte que les Cochabambinos, qui n’aiment pas les gens qui baissent leur pantalon, traitent maintenant leur Maire de tous les noms et appuient Wilson, qui lui, “en a dans son caleçon”… Destitué pour avoir fait son travail, voilà une histoire absurde comme les boliviens savent nous en proposer.

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