
(Photo:Emi)
Nous sommes montés en groupe avec le bus de l’Association sur les chemins escarpés du Cerro Rico jusqu’à une entrée de mine, une bocamina. Là, nous avons revêtu l’équipement indispensable: casque, lampe, appréhension, et nous sommes entrés, accompagnés par Maura, une femme qui a travaillé dans la mine, et un jeune garçon qui l
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travaille toujours… A l’intérieur, les galeries sont étroites, sombres, et il faut sans cesse se pencher pour ne pas se cogner la tête. Les gaz assèchent le gosier et l’atmosphère est assez lourde. (Photos:Emi)Surtout, même si on a peur de glisser, ne pas s’accrocher aux parois: c’est de l’arsenic pur. On s’arrête dans une espèce de grotte, celle du Tio, le Diable de la mine, le gardien du minerai. On lui fait des offrandes, on les partage avec lui: coca, cigaret
tes, alcool. On prend son temps. Maura, qui semble dans son élément dans ce lieu peu hospitalier, nous raconte des légendes du Tio. On lève la tête et on peut voir dans toute sa splendeur ce minerai tant recherché, l’argent.
Voilà en quelques mots mon expérience de la mine. Le reste est difficile à exrpimer avec des mots. Je n’ai en fait pas vraiment eu peur, ce n’était que l’illustration de tout ce que j’avais pu lire. Cependant, il règne au fond une sorte d’inquiétude, celle de se dire que dans ce monde à part, totalement étranger, on ne contrôle plus rien, et surtout plus sa vie. On est à la merci du Tio et on le sent. Lorsqu’on sort, on a vécu une expérience unique, on a accédé à une autre dimension, on a pris concience de ce qu'on est.
Nous sommes montés en groupe avec le bus de l’Association sur les chemins escarpés du Cerro Rico jusqu’à une entrée de mine, une bocamina. Là, nous avons revêtu l’équipement indispensable: casque, lampe, appréhension, et nous sommes entrés, accompagnés par Maura, une femme qui a travaillé dans la mine, et un jeune garçon qui l



Voilà en quelques mots mon expérience de la mine. Le reste est difficile à exrpimer avec des mots. Je n’ai en fait pas vraiment eu peur, ce n’était que l’illustration de tout ce que j’avais pu lire. Cependant, il règne au fond une sorte d’inquiétude, celle de se dire que dans ce monde à part, totalement étranger, on ne contrôle plus rien, et surtout plus sa vie. On est à la merci du Tio et on le sent. Lorsqu’on sort, on a vécu une expérience unique, on a accédé à une autre dimension, on a pris concience de ce qu'on est.
(Photo:Emi)
1 commentaire:
Eh Bien ! Quelle expérience ! Te voilà au cœur du problème. Le Potosi est une légende et descendre dans ses gouffres sous le regard du Tio doit être un grand moment.
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