vendredi 3 avril 2015

11 choses à savoir avant de partir en Bolivie

J'avais critiqué dans un article les fameux blogs de voyage qui dressaient des listes des 10 meilleurs coiffeurs de Bamako, des 5 boîtes de nuit à la mode à Vladivostock ou des 50 aliments à éviter à Quito. Cependant, on me pose des questions pratiques, notamment sur la page Facebook de Montagnes d'ici et d'ailleurs (que je vous encourage à "aimer" !), donc voici donc mes "11 recommandations" avant de partir en Bolivie. Pourquoi 11, me direz-vous ? D'abord parce que les chiffres ronds m'ennuient et ensuite, pourquoi pas ? 
1. Les hôtels : la plupart sont bon marché, mais il est conseillé de visiter avant de faire affaire. Réserver sur internet peut entraîner quelques déconvenues. Selon les villes, les hôtels sont plus ou moins sûrs. A La Paz ou Sucre où il y a beaucoup de touristes, rien de spécial à signaler sinon les mêmes précautions à prendre que dans n'importe quelle ville du monde. A Cochabamba, ville moins fréquentée par les gringos (on le déplore et s'en réjouit à la fois : les touristes seraient les bienvenus mais on est aussi très contents de rester entre nous !), les lieux sont moins sûrs et il faut être plus méfiant. 
2. Le change : la monnaie est le "boliviano" et équivaut à plus ou moins 1 pour 10 en comparaison avec l'euro, selon le cours qui fluctue pas mal et le cours du dollar qui n'est pas moins instable. On peut changer des dollars dans les banques (où les commissions sont abusives) ou dans la rue chez les "librecambistas" en faisant bien attention de ne pas se faire arnaquer, ou refiler de faux billets, ou dépouiller. Partir avec des euros est une assez mauvaise idée, parce que beaucoup plus difficiles à changer. Excepté à La Paz où ça se fait. Mais le dollar reste roi. 
3. Les achats : toujours négocier, mais pas trop. Pourquoi je nuance ? Parce qu'en voyant votre tête de gringo, les prix augmentent, mais que d'un autre côté ils sont souvent tellement bas et vous êtes donc tellement riches qu'il ne faut pas trop se la jouer marchand de tapis quand même. Et puis, choisissez avec qui vous négociez : les commerçants, admettons ; les vendeurs de tissus tout droit venus de la campagne, abstenez-vous, ils sont loin de rouler sur l'or et qu'est-ce que 10 centimes d'euros pour votre portefeuille ? 
4. La nourriture : en arrivant, fruits et crudités interdits pendant une semaine, sauf si vous avez un estomac olympique. Ensuite, petit à petit, y aller avec du doigté. Attention aux sorbets : l'eau est piégée. Surtout, ne pas boire d'eau du robinet et préférer l'eau en bouteille. Si l'eau du thé est bouillie, aucun souci. La cuisine bolivienne est très variée et excellente. Si vous voulez faire un trip gastronomique, allez à Cochabamba et je vous mets au défi de manger le même plat deux fois de suite pendant la durée de votre séjour tellement les choses à goûter sont nombreuses !
5. L'hygiène : rien à signaler. Oubliez ce que vous disent les guides alarmistes qui vous recommandent de vous laver les dents avec de l'eau en bouteille ou de ne serrer la main à personne sous peine de mourir d'une maladie grave. Il n'y a pas à dramatiser ! Et puis il ty a d'excellents médecins en Bolivie, de très bons pédiatres et des hôpitaux où on ne fait pas plus d'erreurs médicales qu'en France. Les pharmacies sont également très compétentes. 
6. Les vaccins : aucun vaccin à faire si vous ne descendez pas en dessous de 2000 mètres. Sous ce niveau et à la saison chaude et humide en particulier (janvier, février, mars), les charmants moustiques vous attendent pour vous proposer la dengue, le palu ou la fièvre jaune, au choix. Se renseigner donc à l'Institut Pasteur. 
7. La langue : l'espagnol, évidemment. Le quechua et l'aymara sont aujourd'hui très reconnus et très répandus, jusque dans les administrations. Pourquoi ne pas profiter de votre séjour pour vous initier ? 
8. Sécurité :  stop aux idées reçues : la Bolivie est un pays très sûr et très stable politiquement. Evidemment, traîner seul du côté de la gare à Cochabamba ou dans certaines rues de La Paz en pleine nuit reste dangereux, mais tout autant que de faire du tourisme nocturne dans certains coins de Paris. Pas de sac à main Gucci apparent, pas d'appareil photo en bandoulière, pas de téléphone portable ou de portefeuille dans la poche arrière du jean... vous avez déjà pris le métro, non ?
9. Transports : les bus ont des lignes intérieures très fiables et pas chères. Si vous préférez l'avion, c'est très abordable aussi pour un budget européen. En ce qui concerne les taxis, ne prendre que les "radios taxis" et se méfier des faux taxis. Un trajet aéroport-centre de La Paz coûte environ 40 bolivianos, aéroport-centre de Cochabamba dans les 30 et pareil pour Sucre. 
10. Climat : étant donné qu'on est dans l'hémisphère sud, les saisons sont inversées, je ne vous apprends rien. C'est ainsi qu'en juillet et août il peut faire assez froid, mais sec, et qu'en janvier février il fait plus chaud mais il pleut. A cette saison, attention donc aux inondations dans les vallées, notamment à Cochabamba. Les routes peuvent être coupées. En ce qui concerne La Paz et l'altiplano, de toute façon, il fait froid toute l'année. Quant au soleil, ne pas se fier aux gros nuages qui le voilent. A 4000 mètres d'altitude, même sous une énorme couche de gris, il brûle. Prévoir donc des épaisseurs multiples à retirer au fur et à mesure et avec parcimonie. 
11. Visites : selon les villes, il y a plus ou moins de musées à visiter. Les guides Lonely Planet ou le Routard sont parfaits pour vous indiquer les choses à voir, les sites à découvrir, les horaires et les modalités. 
Ma liste n'est certainement pas complète et je vous engage à me poser des questions s'il vous en vient à l'esprit. Je ne garantis rien, mais je serai peut-être capable d'y répondre, en tout cas si elles concernent la Bolivie, cela va de soi. Pour tout ce qui est de la vie privée, je vous conseille d'aller voir ailleurs si j'y suis !
Cochabamba, la plus belle ville du monde

2 commentaires:

Gilles a dit…

COCHABAMBA-SUCRE Ex-Aequo comme villes les plus belles du monde!
moi je dis ça parce que Emi, il me semble, manque d'objectivité lorsqu'elle parle de Cochabamba...

Emi a dit…

moi ?? manquer de subjectivité ?? ça alors !!!... bon, j'avoue...! Sucre est une ville magnifique, un joyau.