mercredi 28 novembre 2012

Un peu de philosophie n'a jamais fait de mal à personne

Il y a un mois, alors que je me trouvais à court de lectures - comme souvent -, ma voisine sonne à ma porte et me donne un énorme sac rempli de dizaines de livres (travailler chez un éditeur et ne pas aimer lire, selon le vieil adage qui dit que les cordonniers etc...). Je m'empresse donc de tout déballer, de trier ce que je ne lirai pas et ce que je lirai. Ce que j'ai laissé de côté, je l'ai donné ce matin à ma chère petite bibliothèque qui, non contente d'appliquer des tarifs défiant toute concurrence et de renfermer entre ses murs étroits des étagères débordantes de trésors, dispose en plus sur deux tables, près de l'entrée, des cartons pleins de livres légués par des gens et qu'elle nous offre gracieusement. L'autre moitié de ce sac magique, je l'ai entassé tant bien que mal dans mes propres étagères, en attente de feuilletage. Le premier de cette série de petits livres que j'ai choisi d'ouvrir, ce sont des textes du philosophe antique Epictète. Le stoïcisme ne me disait pas grand chose, et la philosophie je l'avais reléguée depuis bien longtemps au rang des horribles souvenirs scolaires (moins horribles que les sciences, soit). Figurez-vous que cet homme-là est tout à fait passionnant et est bien loin de ne dire que des sornettes ! Je cite:
"Ici, même si nous avons le dessous, personne ne peut nous empêcher de recommencer la lutte, et pas n'est besoin d'attendre les quatre ans, jusqu'au retour des Jeux Olympiques mais, dès qu'on s'est remis, qu'on a recouvré ses forces et qu'on apporte la même ardeur, on peut lutter et, si l'on succombe encore, on peut encore recommencer et, si une bonne fois on remporte la victoire, on est comme celui qui n'a jamais été vaincu."
Comme je le disais, donc, un peu de philosophie n'a jamais fait de mal à personne. Que celui qui nie y trouver de l'écho dans sa propre expérience lève le doigt.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Trop fort Epictète !!!
PCR