mardi 4 septembre 2012

Le tour de l'île de Vassivière

Le lac de Vassivière étire sa surface biscornue entre la Creuse et la Haute Vienne. En été c'est le rendez-vous des baigneurs, des plaisanciers et des touristes. Il faut attendre la fin du mois d'août pour retrouver le lac avec un peu plus de tranquillité, quand le flot des vacanciers est parti, quand l'automne commence à jaunir les feuilles. Enfin seuls!
Il est toujours dur de remiser les chaussures de rando après plusieurs semaines de marche dans les paysages alpins. Alors, pour un après-midi, on rechausse ses croquenots encore poussiéreux pour aller faire le tour de l'île de Vassivière, certes, à un rythme encore soutenu, parce que les poumons gonflés à bloc de l'oxygène d'altitude, mais la balade, à pas lents, est tout aussi séduisante.
Le tour de l'île dure deux heures et c'est un dépaysement à chaque virage, parce que de chaque côté le paysage est totalement différent. Le pont qui nous y mène peut se franchir avec le petit train blanc, qui emprunte ensuite une étroite route qui grimpe. Cela rappelle les hauteurs du château, à Nice. Ici aussi s'élève un château. Construit au 19ème et 20ème siècle, il a le mérite de ne pas dénaturer le paysage. En contrebas, on peut se perdre dans le jardin des senteurs et, en regardant l'eau, vue plongeante, on peut se sentir en bord de mer.


Plus loin, les cochons, les vaches, les moutons se succèdent, paisibles, à l'ombre des grands arbres. Des grands pins, des voiliers. Sommes-nous dans les Landes? La forêt est magnifique, sa hauteur est atténuée de fougères et l'eau fait des remous en bas du chemins. De quoi avoir très envie d'y revenir en automne, pourquoi pas en hiver...
L'été est quand même une saison privilégiée. S'allonger sur l'herbe sèche, regarder le ciel sans nuages, rêvasser, se laisser aller, faire une pause. De retour au pont qui nous ramène à la terre ferme, on a l'impression d'avoir été réellement dépaysé, d'avoir mis les pieds ailleurs. Vassivière et ses airs de lac de Garde.

Une île, c'est un monde à part, à la fois au-milieu d'autres terres, plus ou moins lointaines, et un endroit différent, au rythme particulier. Une île, ça s'apprivoise, ça se mérite.

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