Les portes. Blindées, ouvertes ou fermées, accueillantes, sévères, gondées, guindées. Portes peintes ou délaissées, portes à cadenas ou ouvragées. Portes d'ici ou de là-bas. De partout où l'on va.
Que se passe-t-il derrière les portes? Des fêtes animées, des vieilles dames qui lisent ou qui font la cuisine; des enfants qui jouent ou qui se battent, un artiste qui crée; une jeune femme qui danse, un chat qui dort et un chien qui le guette. Un clin d'oeil amusé, un sourire, des disputes, des draps froissés.
Qu'est-ce qu'on se dit derrière les portes? Et les conversations qu'on se fait juste sur le pas! La vie du village qui se commente, se déforme, se grossit et se distord. Les cancans et les nouvelles, les règlements de compte et les plaisanteries; les filles qu'on siffle et les enfants qu'on rappelle. A table!
La porte est un espace entre le dehors et le dedans, entre ce qui m'appartient, ce qui m'est cher et le monde extérieur. C'est à la fois un rempart et un passage, elle prend tous les visages.
Je suis intriguée par les portes. Je les photographie. Parce qu'elles sont belles. Pour les sonder, imaginer ce qu'elles cachent, ce qu'elles racontent, et si elles souffrent et si elles respirent. Une porte qui vit? Et pourquoi pas, puisqu'elle est faite dans le bois.
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