mardi 14 août 2012

Féérie suisse


Quittons pour une fois le Valais suisse et changeons de canton pour nous rendre dans celui de Berne. A quoi vous fait penser le nom de Gstaad ? Certainement à une station huppée de sports d’hiver, à des manteaux de fourrure, du rouge à lèvres excessif, des lunettes noires impénétrables et un style inégalable sur les skis. Et la neige à perte de vue. En été, tout  est différent. Et en changeant de canton, on change complètement de paysage. Le Valais, ce sont les vignes sur les terrasses, les abricotiers au bord du Rhône et le vent tiède des  vallées.  Le canton de Berne, ce sont les chalets à l’allure autrichienne, comme posés sur des prés étincelants. On dirait que les arbres même se sont retirés pour laisser place à cette féérie de verts et de bois. On approche de la perfection du dessin. L’architecte de la nature semble avoir exercé là ses crayons et ses pinceaux, tracé ses lignes au cordeau. Une vision qui se déguste comme un gâteau à la crème, comme les images des livres de notre enfance, Heidi, le chalet et les trois sapins. Un émerveillement.


Avec Aigle, nous revenons en terrain connu, quittons la langue allemande pour le français. Voici un château entouré de ses vignes. Rien d’autres que des vignes, des domaines, des crus, des familles. Une tradition séculaire et un bâtiment qui semble flotter au-dessus des milliards de grappes encore vertes au mois de juillet. Le château d’Aigle est un autre mirage de l’enfance, derrière les créneaux duquel on espère encore apercevoir la princesse attendant le cheval blanc.



Cette journée en Suisse s’achève sur une impression de bonheur puéril, innocent et qui se veut encore inconscient des dangers, des malheurs et des agressions de la réalité. Une douce plongée dans le rêve, juste histoire de se mettre soi-même quelques étoiles dans les yeux.

Aucun commentaire: