Dans un premier temps, il ne faut surtout pas laisser son imagination divaguer: le Puy en question n'a rien de commun avec ceux d'Auvergne, et le mot "rando", dans le coin, signifie en fait: promenade digestive. Soit. Sachant cela, nous pouvons nous lancer...
Nous voici donc à quelques kilomètres à l'ouest de Guéret. Que les choses soit dites une bonne fois pour toutes: non, la Creuse n'est pas un ensemble de villages désertés; non, la Creuse n'est pas un nid de vieillards renfrognés; et enfin non, la Creuse n'est pas une région sinistrée. Bien au contraire. La Creuse est remplie de touristes de toute la France et de toute l'Europe. C'est une région accueillante, au caractère déjà un tantinet montagnard - caractère que je ne saurais vous définir là maintenant tout de suite, il faudrait que je me penche sur la question; mais avec ma longue expérience des montagnes, je ne sais pas... ça se sent ! -. Le village de Saint Vaury, quant à lui, est juste au bord de la voie rapide qui va de La Souterraine à Guéret. Je sais, je sais, ces noms de vous font pas rêver... Vous avez dû voir, comme moi, je ne le nie pas, La Souterraine en dehors de son festival international de folklore et Guéret un dimanche d'hiver sous la pluie. Mais Saint Vaury mérite vraiment un arrêt. C'est marrant, ce village me fait un peu penser à Beaufort, fleuri, avec sa route sur la droite, après l'église, qui mène au Cormet. Ici, la route à droite mène au lac. Très joli coin de pêche dont on peut faire le tour en une demi-heure, discuter avec les pêcheurs du coin ou d'ailleurs, juste s'asseoir et prendre une pause. Les pensionnaires de l'hôpital, qui se trouve juste en face, on une veine folle d'être en convalescence si près d'un paysage si régénérant. Après le lac, la petite route grimpe en colimaçon. Sur la gauche, c'est le départ de la rando. En fait, il s'agit de deux randos. D'abord, on peut descendre 10 à 15 minutes pour aller saluer la statue de Saint Valéry, un ermite belge venu s'installer là au VII ème siècle (comme quoi, les Belges n'ont jamais cessé de faire du tourisme en Creuse).
Après cette étape obligatoire, il faut reprendre le même chemin en sens inverse, revenir au point de départ pour se lancer dans le tour du Puy des 3 Cornes. Certes, en 1 heure vous voilà de retour à votre voiture. Certes, le dénivelée est faible. Mais il existe, on ne peut nier que nous nous trouvons sur un Puy, l'un de ces mastondontes des ères où ils crachaient encore de la pierre et du feu. Et puis la vue sur les Monts d'Ambazac est immense, magnifique.
Première leçon, donc: ne jamais sous-évaluer une rando parce qu'elle ne se situe pas à une altitude assez convenable. Chaque balade, de toute façon, remet en fonction le fameux mouvement de la marche, celui-là même qui active tous les muscles du corps, qui éveille tous les sens et calme l'esprit. Vous l'avez bien compris, je fais une énorme pub pour la Creuse - et le Limousin - , une région que j'adore et dont tous les visages ne cessent de me séduire. Seul bémol, le balisage, qui n'a vraiment rien à voir avec celui de la moyenne montagne. On risque à tout moment de se perdre. Mais au fond, se perdre, n'est-ce pas la meilleure manière de découvrir une région?
(phrase totalement rhétorique et utilitaire puisque j'ai une peur bleue de me perdre)
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