samedi 2 juillet 2011

L'écriture et le voyage

Gilles Lapouge, L'encre du voyageur, 2007.
J'ai toujours du mal à lire un livre qui ressemble à une compilation d'articles. Celui-ci est de ce genre. Pêle mêle, des réflexions sur les chroniques des voyageurs, sur le travail de copistes des moines, sur le statut d'écrivain voyageur... Et au milieu de tout cela, quelques superbes chapitres sur l'Inde et ses Dieux, le Brésil et ses heures de gloire passées. Les descriptions, les réflexions sont riches d'images, d'explications fort intéressantes. Seulement, moi qui m'attendais à un récit de voyage, j'ai trouvé ces deux chapitres, pile dans le thème, un peu perdus au milieu de tout le reste qui consiste plutôt à des réflexions autour du voyage et son écriture. Disons que c'est un livre mixte et que j'en sors un peu déroutée...

Pour ne pas vous laisser sur une mauvaise impression, j'ai quand même repéré un passage intéressant sur la Bolivie. L'auteur nous raconte la folle aventure de la construction du chemin de fer Madeira-Mamoré. C'est l'époque de la fièvre de l'hévéa, on s'aperçoit que la Bolivie amazonienne aussi en regorge, alors débute la construction du chemin de fer. C'est une hécatombe, les ouvriers tombent comme des mouches. Le temps que la construction soit terminée, c'est loupé, l'heure de l'hévéa américain est passé: les Anglais sont allés plantés du caoutchouc en Asie et ont envahi le marché. Le Madeira - Mamoré est devenu une ruine industrielle, a été dévoré par l'Amazonie. Il paraît que le Brésil collectionne les histoires de gloire et de décadence.

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