dimanche 12 décembre 2010

Amigos

Il y a des gens qui sont toujours eux-mêmes, tels qu'on les a connus, tels qu'on les aime. Malgré les tempêtes qui secouent l'existence, les bifurcations du chemin et les éboulements de la route, ils demeurent comme des arbres auxquels on peu s'accrocher, sous les branches desquels il fait bon prendre le frais ou trouver de la chaleur en hiver. Leur porte est toujours ouverte et s'entrebâille sur des visages souriants qui en disent long sur le plaisir sincère que l'on a à vous recevoir. A l'intérieur, rien ne change, tout est toujours à sa place. La cuisine est le lieu privilégié où l'on prend soin de votre estomac comme on vous offre un poème à l'âme, un onguent délicieux qui vous soulage les amertumes. Autour de la grande table, les paroles sont tendres et l'humour partageur, redresseur de mauvais poil et ravageur de maussaderie. Les assiettes sont pleines et les coeurs débordent d'amitié, de la joie des retrouvailles, des petits mots, des petites phrases que l'on s'envoie d'un bout à l'autre des convives et qui retissent les liens comme un cannevas de soleil et d'amour. Ensuite, comme obéissant à un même élan, on se lève et se déplace pour aller s'installer auprès du feu. Les guitares, les charangos et les flûtes sortent lentement de leurs étuis et c'est de manière presque confidentielle, tout en douceur, que les premières notes s'envolent. Et soudain, au détour d'un regard qui brille de la lueur de la flamme qu'on regarde ou de la larme d'émotion qui perle, au détour du coeur qui bat au rythme sourd et profond du bombo, parce qu'une phrase touche plus qu'une autre, parce que les voix qui chantent sortent du plus ancien, du plus beau, du plus sincère, soudain, au détour d'un instant, alors on se sent à sa place, parmi ces gens, ici, à ce moment, sur cette terre, dans son corps. Et c'est à cet instant même, quand l'éternité envahit tout l'espace, quand les fulgurances d'étoiles et d'amour s'entrechoquent, s'étincellent et s'embrasent, que l'on reconnaît ses amis.
A Bruno, Cécile, Enrique et les autres...

3 commentaires:

Enrique a dit…

Hola!"Abre la puerta y entra a mi hogar, amigo mio que hay un lugar, deja un momento de caminar. Sientate un rato a descansar, toma mi vino y come mi pan, tenemos tiempo de conversar.
Que hay alegria en mi corazon. Con tu presencia me traes el sol, manos sencillas, manos de amor, tienden la mesa y le dan calor al pan caliente sobre el mantel,el vino bueno y un gusto a miel habra en mi casa mientras estes.
Que felicidad amigo mio, tenerte conmigo y recordar, hacer que florezcan pecho adentro ardientes capullos de amistad.
Toma mi guitarra y dulcemente cantame con ella una cancion que quiero guardar en mi memoria el grato recuerdo de tu voz.

Autor: Juan Carlos Carabajal

M a dit…

Très beau, très poétique...

Emi a dit…

En parlant d'amis, comment vas-tu Michèle, dans ce rude hiver?
Gracias Enrique por ese texto que me recuerda tantas cosas lindas!