Elles sont onze, et leur entraîneur. Elles jouent au foot. Nous sommes à Zanzibar. Terre hostile pour les cheveux au vent et les jambes à l'air. Une femme ne doit pas jouer au foot, c'est contraire à la religion, lorsqu'elle ne porte pas de voile, elle est comme nue, c'est alors une tentation pour les hommes. Voici le discours de ces messieurs. Quant à elles, elles disent que ce n'est pas écrit dans le Coran, que le foot, c'est toute leur vie, que lorsqu'elles portent leur maillot vert, elles disent, elles font ce qu'elles veulent. Le sport, c'est leur espace d'infinie liberté. Leurs maris, ceux qui leur interdisent d'aller sur les terrains, ils manquent d'éducation, et quand on n'a pas d'éducation, on ne progresse pas, on critique tout ce que font les autres. C'est comme ça qu'elles parlent de leurs hommes. Et puis, plutôt divorcer que de renoncer à chausser les crampons, c'est ainsi pour les guerrières de Zanzibar. Le tournant que leur vie à pris, leur solidarité, leur liberté, leur salut, elles doivent tout au foot. Alors au diable les critiques. Musulmanes, elles le sont aussi, de tout leur coeur. Et ce n'est sûrement pas incompatible avec le sport. Un esprit sain dans un corps sain, voilà ce qu'elles ont. Et du courage pour se battre contre les adversaires et contre les tabous. Vraiment, ces femmes sont des guerrières.
(D'après un documentaire passé sur France ô)
1 commentaire:
Bonjour Emi! J'espère que le jour où nous tous arrêterons d'applaudir ces types, ne soit pas trop tard.
J'espère qu'un jour nous tous connaitrons Bella Ciao par coeur.
Tout est en nous!
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