samedi 12 septembre 2009

Une fête bolivienne

Qu'est-ce qu'une fête bolivienne à Paris? En quelques mots... Aujourd'hui avait lieu le premier anniversaire de la Banda Bolivia, avec en toile de fond un grand concours de chicharron -l'un des plats nationaux les plus réputés, dont toutes les bonnes cuisinières possèdent "la" meilleure recette- ainsi que des concours de sapo -jeu qui consiste à envoyer des pions dans la bouche d'un crapeau en métal, ou faute de mieux au plus près de lui, de cacho -un jeu de dés-, etc... Plusieurs groupes de danseurs devaient se joindre à la fête pour illustrer les morceaux de la banda.
Première étape. 12h30. L'heure à laquelle devait commencer la fête. Personne sur la cancha de Vincennes. Une à deux heures plus tard les premières cuisinières commencent à installer leurs marmites encore chaudes et nous nous ruons d'un seul homme sur le fricassé d'une amie, vraiment très bon, et sur des empanadas tucumanas d'une autre amie, très bonnes aussi. Pour devenir bolivien c'est d'abord par l'estomac que tout passe. On se salue autour des assiettes. Parce qu'ici tout le monde se connaît. Soudée, la communauté bolivienne de Paris? Disons que le monde est petit, ça rapproche. Car les histoires, les ragots, ne manquent pas. Mais au fond on aime se retrouver, se montrer, renouer. Parce que le pays est si loin et nous manque tellement. Au diable les querelles, la Banda commence à jouer et nous voilà transportés. Cueca! Les femmes se mettent à danser, puis on forme une grande farandole. Les sourires sont larges et détendus. Les enfants sautillent eux aussi. Puis le grand concours de chicharron -trois participantes- commence. Le jury est impitoyable et gourmand. La gagnante l'emporte une magnifique machine à coudre premier prix. Comme en Bolivie, puisqu'on vous le dit.


"Reculez, reculez". Les morenadas sont lancées, les danseurs en costume, moreno, cholitas, arrivent en file. Leurs jupons tournoient, les costumes sont flamboyants. Et là nous y sommes vraiment. Là-bas. "Et toi, quand est-ce que tu pars?" Naturellement la conversation s'oriente vers le départ. Les yeux des enfants brillent, subjugués devant le moreno qui fait retentir ses matracas.




La soirée ne fait que commencer. Il est 19 heures. Je m'eclipse. La fête risque de durer encore longtemps. La Banda Bolivia a ses fans. Un premier anniversaire réussi. On a revu les amis, la nourriture était bonne, la paceña aussi. Tous les ingrédients pour une vraie fête bolivienne à Paris. On se voit à la prochaine?
(Photos:emi)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

plus de photos sur http://www.leprincedelasalsa.com