dimanche 22 mars 2009

"La journée de la jupe" ou l'omerta enseignante

Chouette, encore un scandale chez les profs! Ils vont avoir du sucre à casser, et de l'eau à apporter à leur moulin. Après le film qui montrait une classe de collège et qui avait été beaucoup décrié par le corps enseignant -j'aime bien cette expression arrièrée qui fait un peu armée...- en voici un autre intitulé La journée de la jupe Adjani joue le rôle principal, celui d'une prof de français à bout de nerfs qui se retrouve face à face avec une arme tombée du sac d'un de ses élèves et qui s'en saisit pour tout à coup renverser les choses et prendre ses élèves en otage pour faire un "vrai" cours.
J'entends d'ici les remarques: "C'est de la démagogie! -mot très souvent employé dans le dit "corps enseignant" mais qui à ma connaissance ne veut plus dire grand chose mis à part "je ne suis pas d'accord mais je ne sais pas comment le dire"-, On veut nous montrer comme des brutes dépourvus de toute pédagogie! Ca ne se passe pas du tout comme ça dans les collèges! Tous nos élèves ne sont pas des délinquants! C'est faire l'apologie de la violence! -oui, le "corps enseignant" emploie parfois des mots dits "savants" pour essayer de péter plus haut que son derrière-. Alors à tous ceux là j'ai envie de leur dire deux ou trois choses.
Premièrement, c'est un film, donc une fiction, donc pas la réalité. Eh oh les collègues! On ne vous a jamais expliqué que le cinéma c'était pour de faux?
Deuxièmement, non, ce n'est pas une caricature, non, le film n'a jamais dit que c'était toujours et partout comme ça -je dis ça pour les enseignants zèlés léche-bottes qui se sentiraient visés: non non, personne n'a jamais dit que vous ne teniez pas vos classes, votre réputation est sauve, pas de panique, les problèmes sont chez les autres collègues, pas chez vous -remarquez par la même occasion le gros manque de solidarité dans le "corps enseignant", tout ce qui arrive de mal chez les collègues est positif puisqu'il fait pire que moi ça me rassure, selon le célèbre adage-.
Troisièmement, oui, il ne faut pas le nier, beaucoup de professeurs pètent les plombs ou se retiennent de ne pas le faire. Alors d'accord on n'en est pas encore à se jeter désespérément sur une arme dans l'espoir d'en avoir justement trouvé une bonne pour résoudre le bordel dans nos classes -attention je sens que ça frémit derrière l'écran, je sais, le "corps enseignant" n'aime pas qu'on dise des gros mots, ou bien la plupart du temps il fait semblant d'être choqué parce que lui-même en dit beaucoup-. Mais tout de même parfois on est à cours d'arguments, on a tout essayé, et n'ayons pas peur des mots, on en a marre, ras la casquette de parler sans que personne ne vous écoute dans cette maudite salle de classe où d'ailleurs le lundi matin on n'a plus du tout envie d'entrer.
Alors je me pose une question: si au lieu de se tirer une balle dans le pied sans arrêt, de botter en touche, de renvoyer les jeunes collègues qui rament dans leurs 22 chaque fois qu'ils demandent de l'aide -ou pas, parce qu'ils n'osent pas, la honte sans doute, mais la honte de quoi? en tout cas moi je ne l'ai plus depuis longtemps!- pourquoi donc les enseignants ne feraient-ils pas plus souvent "corps" pour rentrer ensemble dans la mêlée et en ressortir la tête haute? Et si en guise de "journée de la jupe" on faisait une "journée de la franchise"? Mais c'est vrai, le "corps enseignant" aime à cacher son jeu...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai entendu ce matin que certains élèves qualifient d'insolente une prof qui porte une jupe !!
ça alors ! et la liberté qu'est ce qu'ils en font ?
Je sais que le pantalon c'est très pratique, mais aux beaux jours, ce serait bien de porter une jupe de temps en temps pour leur montrer que l'on vit dans un pays "libre" !
BB

Anonyme a dit…

CF Beijing pupil insult teacher in class YOU TUBE

New York Times
By fourth grade, they are using obscene language, often directed at the teacher or written on the blackboard. And by sixth grade, a growing generation of preteenage rebels has begun walking in and out of classrooms at will, mocking the authority of adults and even attacking teachers who try to restrain them.

Irlande

I've taught in the past, and have seem first hand that no matter how many times you punish some students, they continue. It's hard because some of these kids are coming from backgrounds where education means nothing, therefore they do not respect the teacher, or the school.