Dans Tristes Tropiques, l’anthropologue Claude Lévi Strauss raconte quelques années plus tard, en 1955, son voyage au Brésil effectué avant la deuxième guerre mondiale. C’est l’occasion pour lui de revenir sur cette expérience professionnelle et personnelle avec une distance temporelle et par conséquent critique.
Cet ouvrage n’est pas seulement un récit de voyage et un compte-rendu d’exploration. C’est aussi une manière pour l’auteur de revenir sur la naissance de sa vocation d’anthropologue.
Par ailleurs, Lévi Strauss développe une réflexion sur la relation qu’entretient l’ethnologue avec les sociétés qu’il côtoie ainsi qu’avec sa propre société.
Cet ouvrage n’est pas seulement un récit de voyage et un compte-rendu d’exploration. C’est aussi une manière pour l’auteur de revenir sur la naissance de sa vocation d’anthropologue.
Par ailleurs, Lévi Strauss développe une réflexion sur la relation qu’entretient l’ethnologue avec les sociétés qu’il côtoie ainsi qu’avec sa propre société.
L’une des réflexions menées par l’auteur concerne la place de l’anthropologue dans sa propre société. En effet, Lévi Strauss considère que le rôle de l’explorateur n’est pas de donner des conférences mais d’être sur le terrain. Par conséquent, il occupe une place à part dans la société étant donné qu’il doit s’en retrancher durant de longues périodes.
Par ailleurs, l’explorateur n’a pas une attitude neutre vis-à-vis de son propre groupe. En quelque sorte, il le dénigre même pour valoriser tout ce qui est étranger à sa société et à ses valeurs. Il respecte tout ce qui est différent.
C’est ce goût pour l’exotisme qui pousse l’anthropologue à rechercher dans d’autres sociétés ce qui lui manque ou ce qui a été perdu dans la sienne. Lévi Strauss voyage à travers le Brésil (selon une progression particulière que nous expliquerons par la suite) afin de remonter aux sources, aux origines de l’humanité. Le but est d’établir, grâce à l’étude des populations indigènes, un modèle théorique de la société humaine, un archétype dont sa propre civilisation « moderne » se serait éloignée.
Tristes Tropiques est écrit selon une certaine logique. Etant donné que pour l’ethnologue et l’explorateur les sociétés qu’il rencontre sont d’autant plus intéressantes et attirantes qu’elles sont exotiques, c’est la manifestation de « l’enfance de l’humanité » qui représente le but ultime de ce voyage à travers le Brésil.
Ce n’est sans doute pas un hasard si Lévi Strauss évoque ce pays selon une progression qui suit le processus inverse de l’évolution : du plus « civilisé » au plus « primitif ».
Tout d’abord, la ville de Sao Paulo représente la nature totalement domptée par l’homme et donc le niveau le plus élevé de civilisation. Plus on s’éloigne de la ville, de la civilisation urbaine, plus on se rapproche de valeurs plus traditionnelles. C’est le cas de la campagne qui entoure la ville, lieu où se sont établies les grandes propriétés terriennes, les « fazendas ».
Plus loin encore se trouve la « zone pionnière ». C’est là que s’établit le contact entre une population blanche (le plus souvent composée d’immigrés et donc manifestation de l’exotisme) et les premières populations indiennes. Il faut souligner que ce contact n’est pas dénué de tensions.
Petit à petit, l’explorateur se rapproche des groupes indigènes ayant conservé une certaine authenticité dans leur comportement social et dont la civilisation est restée relativement intacte. Ce que recherche l’anthropologue, c’est la société humaine réduite à sa plus simple expression, mais aussi celle dans laquelle aucun blanc n’aurait jamais pénétré auparavant. C’est aussi le reflet d’une harmonie entre l’homme et la nature. Cette société, Lévi Strauss la retrouve chez les Nambikwara. Comme nous l’avons souligné, il valorise tout ce qui est en rapport avec leur organisation sociale, leurs relations, toute manifestation artistique. Ce que l’auteur décrit ici prétend être authentique et réel. Nous verrons par la suite que cette affirmation peut être critiquée et nuancée.
En effet, à partir du moment où un groupe est étudié, il est forcément soumis à la présence d’un étranger, qu’il soit anthropologue, ethnologue ou explorateur. Evidemment, les Nambikwara de Tristes Tropiques n’ont pas encore souffert de ce que Lévi Strauss appelle l’ « envahissement » de la civilisation comme l’on subi les populations de la zone pionnière et qui se manifeste par des conséquences désastreuses : alcoolisme, malaria, imposition de la religion catholique, abandon des valeurs traditionnelles…
Cependant, lors de son séjour parmi les indiens du Brésil, l’auteur entre en contact avec le groupe et réciproquement. Il nous dit même avoir joué avec les enfants. C’est là la preuve qu’il ne peut plus se considérer comme un observateur neutre et objectif. Lorsque qu’il demande aux femmes de réaliser des dessins afin de compléter son travail de compilation, l’action de celles-ci perd toute spontanéité et ne peut donc plus être considérée comme totalement authentique étant donné qu’elle répond à une sollicitation de l’explorateur.
Par ailleurs, l’explorateur n’a pas une attitude neutre vis-à-vis de son propre groupe. En quelque sorte, il le dénigre même pour valoriser tout ce qui est étranger à sa société et à ses valeurs. Il respecte tout ce qui est différent.
C’est ce goût pour l’exotisme qui pousse l’anthropologue à rechercher dans d’autres sociétés ce qui lui manque ou ce qui a été perdu dans la sienne. Lévi Strauss voyage à travers le Brésil (selon une progression particulière que nous expliquerons par la suite) afin de remonter aux sources, aux origines de l’humanité. Le but est d’établir, grâce à l’étude des populations indigènes, un modèle théorique de la société humaine, un archétype dont sa propre civilisation « moderne » se serait éloignée.
Tristes Tropiques est écrit selon une certaine logique. Etant donné que pour l’ethnologue et l’explorateur les sociétés qu’il rencontre sont d’autant plus intéressantes et attirantes qu’elles sont exotiques, c’est la manifestation de « l’enfance de l’humanité » qui représente le but ultime de ce voyage à travers le Brésil.
Ce n’est sans doute pas un hasard si Lévi Strauss évoque ce pays selon une progression qui suit le processus inverse de l’évolution : du plus « civilisé » au plus « primitif ».
Tout d’abord, la ville de Sao Paulo représente la nature totalement domptée par l’homme et donc le niveau le plus élevé de civilisation. Plus on s’éloigne de la ville, de la civilisation urbaine, plus on se rapproche de valeurs plus traditionnelles. C’est le cas de la campagne qui entoure la ville, lieu où se sont établies les grandes propriétés terriennes, les « fazendas ».
Plus loin encore se trouve la « zone pionnière ». C’est là que s’établit le contact entre une population blanche (le plus souvent composée d’immigrés et donc manifestation de l’exotisme) et les premières populations indiennes. Il faut souligner que ce contact n’est pas dénué de tensions.
Petit à petit, l’explorateur se rapproche des groupes indigènes ayant conservé une certaine authenticité dans leur comportement social et dont la civilisation est restée relativement intacte. Ce que recherche l’anthropologue, c’est la société humaine réduite à sa plus simple expression, mais aussi celle dans laquelle aucun blanc n’aurait jamais pénétré auparavant. C’est aussi le reflet d’une harmonie entre l’homme et la nature. Cette société, Lévi Strauss la retrouve chez les Nambikwara. Comme nous l’avons souligné, il valorise tout ce qui est en rapport avec leur organisation sociale, leurs relations, toute manifestation artistique. Ce que l’auteur décrit ici prétend être authentique et réel. Nous verrons par la suite que cette affirmation peut être critiquée et nuancée.
En effet, à partir du moment où un groupe est étudié, il est forcément soumis à la présence d’un étranger, qu’il soit anthropologue, ethnologue ou explorateur. Evidemment, les Nambikwara de Tristes Tropiques n’ont pas encore souffert de ce que Lévi Strauss appelle l’ « envahissement » de la civilisation comme l’on subi les populations de la zone pionnière et qui se manifeste par des conséquences désastreuses : alcoolisme, malaria, imposition de la religion catholique, abandon des valeurs traditionnelles…
Cependant, lors de son séjour parmi les indiens du Brésil, l’auteur entre en contact avec le groupe et réciproquement. Il nous dit même avoir joué avec les enfants. C’est là la preuve qu’il ne peut plus se considérer comme un observateur neutre et objectif. Lorsque qu’il demande aux femmes de réaliser des dessins afin de compléter son travail de compilation, l’action de celles-ci perd toute spontanéité et ne peut donc plus être considérée comme totalement authentique étant donné qu’elle répond à une sollicitation de l’explorateur.
Comme nous venons de le dire, le récit de l’explorateur est faussé à partir du moment où il exprime forcément les choses de son point de vue personnel d’homme étranger et civilisé. Ainsi, tout ce qu’il décrit, il le fait en comparaison de son mode de vie, de sa société ou d’autres groupes déjà observés. De telle sorte que le récit d’un observateur venant d’un autre groupe social différerait de par sa vision et son interprétation de ce qu’il voit.
Par ailleurs, la subjectivité n’est pas seulement due à la société d’origine de l’explorateur. Elle provient également de sa propre personnalité. Dans son récit, Lévi Strauss laisse ainsi transparaître sa sensibilité. En présence des populations indigènes, il ressent forcément des émotions qu’il ne peut contrôler telles que la joie et l’exaltation de la rencontre, du premier contact par exemple, ou bien la gêne face à la nudité sans complexes des femmes.
L’auteur en arrive même à comparer certains comportements des indigènes avec sa propre expérience personnelle : il s’étonne de la grande religiosité des Nambikwara quand lui y a toujours été étranger.
Tout ceci nous permet donc de douter du caractère objectif du témoignage.
D’autre part, nous avons évoqué le but de Lévi Strauss de remonter aux sources de l’humanité afin de nous présenter des sociétés intactes et authentiques. Il ressent l’exaltation d’être le premier blanc à pénétrer dans une société indigène. Mais à partir de ce moment, le groupe en question ne peut plus ignorer l’existence d’hommes et de civilisations différents. C’est pourquoi le processus d’évolution est entamé. On peut par exemple supposer que rien ne sera plus comme avant chez les Nambikwara après le passage de l’ethnologue.
Le but de Lévi Strauss n’est évidemment pas de « civiliser » ces indigènes et ils ne perdront certainement pas leurs valeurs aussi rapidement que ceux qui ont été soumis à l’évangélisation ou au confinement dans des réserves. Cependant leur comportement ne sera plus complètement authentique comme peut l’affirmer l’auteur.
Nous pouvons par ailleurs supposer que toute rencontre, qu’elle soit pacifique ou plus violente, provoque un choc. Elle doit susciter chez les indigènes incompréhension, doute et réflexion. Le contact avec une civilisation étrangère les interroge et les intrigue forcément. Les exemples d’échanges d’objets et de babioles entre indiens et blancs sont un exemple d’attrait vers la nouveauté.
Le « choc » dont nous parlons est de plusieurs ordres. Il peut tout d’abord être en rapport avec les maladies. Nous connaissons depuis longtemps les conséquences désastreuses de la colonisation du Nouveau Monde : vérole, malaria et autres microbes.
La civilisation apporte aussi avec elle toute une série de « tentations » : alcool, relations commerciales guidées par l’argent et provoquant la recherche de la domination…
Le choc est enfin psychologique. Comment continuer à vivre à côté de la modernité sans se laisser séduire par la technologie, la télévision ?
Lévi Strauss confesse lui-même son inquiétude quant au devenir des Nambikwara. Peut-être leur culture vit-elle ses dernières heures sous ses yeux ?
Il est en effet possible de partager son inquiétude en voyant les différents documentaires tournés au Brésil ou ailleurs dans des ethnies encore « primitives ». C’est une manière de prendre conscience du choc et de la violence du contact entre les civilisations. Ces images d’explorateurs occidentaux prenant les indiens par le bras, utilisant à tout va leur appareil photo et leur caméra sont d’une extrême violence. Ils ne se rendent sans doute pas compte de la gravité des conséquences qu’un tel comportement peut entraîner.
Bien sûr, Lévi Strauss ne se situe pas du tout dans cette optique et le mode d’approche est tout autre. L’un fait preuve d’une mesure et d’une discrétion remarquables vis-à-vis des indiens ; les autres cherchent la sensation, presque l’exploit qui les valorisera aux yeux du grand public. Malheureusement, ces deux genres d’explorateurs sont assimilés et rangés tous les deux dans la même catégorie.
C’est pour se défendre contre cette agression et cette manipulation par l’image que certaines ethnies d’Amazonie ont pris la décision de filmer eux-mêmes la vie de leur communauté. Le but est de montrer leurs coutumes et leurs rites selon un point de vue qui respecte leur intégrité. Les images ne subissent par conséquent pas la déformation du « philtre » de l’œil occidental. Ces indigènes ne subissent plus le progrès et la « civilisation » mais les utilisent au contraire à leur avantage et comme un moyen de préserver leur culture.
Les indiens considèrent-ils qu’on les a trop souvent décrits de manière fausse ou erronée ? Peut-on en conclure que ceci marque la fin du travail de l’anthropologue ?
Peut-être que l’ère des grands voyageurs à la recherche de l’archétype le plus pur est révolue. Soulignons que Tristes Tropiques a été écrit il y a cinquante ans : le monde a changé. Mais le désir de connaissance de notre humanité ne cessera sans doute jamais. Nous ressentirons vraisemblablement toujours le besoin de nous contempler dans le « miroir » que nous proposent d’autres civilisations.
Il serait sans doute très enrichissant, après avoir été nourris des récits d’exploration occidentaux, d’écouter le point de vue des cultures jusqu’ici étudiées afin de pouvoir confronter les points de vue et reconstituer la partie de notre histoire trop longtemps faussée et ignorée.
(Un vieux travail de fac de bibi... un peu maladroit...)
Par ailleurs, la subjectivité n’est pas seulement due à la société d’origine de l’explorateur. Elle provient également de sa propre personnalité. Dans son récit, Lévi Strauss laisse ainsi transparaître sa sensibilité. En présence des populations indigènes, il ressent forcément des émotions qu’il ne peut contrôler telles que la joie et l’exaltation de la rencontre, du premier contact par exemple, ou bien la gêne face à la nudité sans complexes des femmes.
L’auteur en arrive même à comparer certains comportements des indigènes avec sa propre expérience personnelle : il s’étonne de la grande religiosité des Nambikwara quand lui y a toujours été étranger.
Tout ceci nous permet donc de douter du caractère objectif du témoignage.
D’autre part, nous avons évoqué le but de Lévi Strauss de remonter aux sources de l’humanité afin de nous présenter des sociétés intactes et authentiques. Il ressent l’exaltation d’être le premier blanc à pénétrer dans une société indigène. Mais à partir de ce moment, le groupe en question ne peut plus ignorer l’existence d’hommes et de civilisations différents. C’est pourquoi le processus d’évolution est entamé. On peut par exemple supposer que rien ne sera plus comme avant chez les Nambikwara après le passage de l’ethnologue.
Le but de Lévi Strauss n’est évidemment pas de « civiliser » ces indigènes et ils ne perdront certainement pas leurs valeurs aussi rapidement que ceux qui ont été soumis à l’évangélisation ou au confinement dans des réserves. Cependant leur comportement ne sera plus complètement authentique comme peut l’affirmer l’auteur.
Nous pouvons par ailleurs supposer que toute rencontre, qu’elle soit pacifique ou plus violente, provoque un choc. Elle doit susciter chez les indigènes incompréhension, doute et réflexion. Le contact avec une civilisation étrangère les interroge et les intrigue forcément. Les exemples d’échanges d’objets et de babioles entre indiens et blancs sont un exemple d’attrait vers la nouveauté.
Le « choc » dont nous parlons est de plusieurs ordres. Il peut tout d’abord être en rapport avec les maladies. Nous connaissons depuis longtemps les conséquences désastreuses de la colonisation du Nouveau Monde : vérole, malaria et autres microbes.
La civilisation apporte aussi avec elle toute une série de « tentations » : alcool, relations commerciales guidées par l’argent et provoquant la recherche de la domination…
Le choc est enfin psychologique. Comment continuer à vivre à côté de la modernité sans se laisser séduire par la technologie, la télévision ?
Lévi Strauss confesse lui-même son inquiétude quant au devenir des Nambikwara. Peut-être leur culture vit-elle ses dernières heures sous ses yeux ?
Il est en effet possible de partager son inquiétude en voyant les différents documentaires tournés au Brésil ou ailleurs dans des ethnies encore « primitives ». C’est une manière de prendre conscience du choc et de la violence du contact entre les civilisations. Ces images d’explorateurs occidentaux prenant les indiens par le bras, utilisant à tout va leur appareil photo et leur caméra sont d’une extrême violence. Ils ne se rendent sans doute pas compte de la gravité des conséquences qu’un tel comportement peut entraîner.
Bien sûr, Lévi Strauss ne se situe pas du tout dans cette optique et le mode d’approche est tout autre. L’un fait preuve d’une mesure et d’une discrétion remarquables vis-à-vis des indiens ; les autres cherchent la sensation, presque l’exploit qui les valorisera aux yeux du grand public. Malheureusement, ces deux genres d’explorateurs sont assimilés et rangés tous les deux dans la même catégorie.
C’est pour se défendre contre cette agression et cette manipulation par l’image que certaines ethnies d’Amazonie ont pris la décision de filmer eux-mêmes la vie de leur communauté. Le but est de montrer leurs coutumes et leurs rites selon un point de vue qui respecte leur intégrité. Les images ne subissent par conséquent pas la déformation du « philtre » de l’œil occidental. Ces indigènes ne subissent plus le progrès et la « civilisation » mais les utilisent au contraire à leur avantage et comme un moyen de préserver leur culture.
Les indiens considèrent-ils qu’on les a trop souvent décrits de manière fausse ou erronée ? Peut-on en conclure que ceci marque la fin du travail de l’anthropologue ?
Peut-être que l’ère des grands voyageurs à la recherche de l’archétype le plus pur est révolue. Soulignons que Tristes Tropiques a été écrit il y a cinquante ans : le monde a changé. Mais le désir de connaissance de notre humanité ne cessera sans doute jamais. Nous ressentirons vraisemblablement toujours le besoin de nous contempler dans le « miroir » que nous proposent d’autres civilisations.
Il serait sans doute très enrichissant, après avoir été nourris des récits d’exploration occidentaux, d’écouter le point de vue des cultures jusqu’ici étudiées afin de pouvoir confronter les points de vue et reconstituer la partie de notre histoire trop longtemps faussée et ignorée.
(Un vieux travail de fac de bibi... un peu maladroit...)
2 commentaires:
Hola Emi
Ce matin, dans une feuille de chou locale, une page entiere consacree a Levi Strauss a l´occasion de son 100e anniversaire...
Est-ce en cet honneur tout ce boulot ;-))
C´est aussi l´anniversaire de Tomi Ungerer aujourd´hui...
Besos
Levi Strauss a été le catalyseur final du processus de prise de conscience occidentale de l'obligation du respect de la différence,c'est à dire de notre prise de conscience que notre progrès n'était pas une nécessité vitale pour que le monde existe. L'hommage mérité mais non éclairé qu'on lui fait en ce moment montre qu'il nous reste encore du chemin à faire avant d'admettre collectivement que notre façon d'étudier les choses puisse être autre que nécessairement unilatérale,et surtout sans remettre en question une conception de l'étude de l'Homme qui est celle de notre civilisation,mais pas nécessairement le bras armé de Dieu.Quelque soit d'ailleurs la façon dont le dieu en question a été élaboré.
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