Que ne vois-je pas à l'instant en ouvrant ma fenêtre? J'avais bien entendu un semblant de musique dehors, il fallait que j'en ai le coeur net. Et voilà que juste devant chez moi un joueur d'orgue de barbarie, casquette de marin et grand sourire, répandait sa bonne humeur entre les immeubles, saluant les apparitions des voisins d'un geste de la main au rythme des notes de son vieil instrument tout en bois. Je ne vis pourtant pas dans un quartier touristique, et je suis plus habituée au va et vient des camions poubelles ou de la police. Alors une telle sérénade de bon matin, c'était vraiment inespéré, rafraîchissant. Les enfants lançaient des pièces au musicien que sa femme récupérait et mettait dans une corbeille en osier placée sur l'orgue, et tous les deux tout heureux. Il y a des jours comme ça où on se dit que ça vaut la peine d'ouvrir sa fenêtre comme d'ouvrir les yeux dans la vie pour guetter ces moments uniques de fraternité et de petits bonheurs simples. Je tenais à vous faire partager celui-là.
"Mais un jour sans crier gare, elles vous reviennent en mémoire..."
1 commentaire:
Et je crois en plus, que toute la douceur et tout le bonheur de nos jours affadis tient dans ce sourire et ces quelques notes-là. Merci pour cette poésie attrapée au vol de bon matin!
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