Le 6 avril on célèbre en Bolivie le Jour International du Charango, organisé par la Sociedad Boliviana del Charango. Des représentations vont avoir lieu, notamment au théâtre Acha de Cochabamba où les meilleurs charanguistas du pays seront réunis pour un concert exceptionnel: Bonny Alberto Teran, Ernesto Cavour, Alfredo Coca, Saul Callejas et d'autres encore.
(Centellas, Cavour et Coca à l'époque de la création de la Société Bolivienne du Charango)
Dans le journal Opinion d'aujourd'hui, Cavour s'exprime dans une interview sur son instrument fétiche. En voici quelques extraits que j'ai traduit pour vous:
A propos des origines du charango:
"Le père du charango est la vihuela espagnole, qui est entrée en Amérique avec la Conquête et s'est répandue dans les territoires colonisés. Le charango a des frères qui lui ressemblent beaucoup, comme les petites guitares qui existent au Mexique, à Puerto Rico. C'est en Bolivie que nait le charango, et selon la documentation existante, à Potosi, ville qui durant la Colonisation était le centre commercial le plus grand du monde. Potosi était une ville plus importante que Paris, Londres, Seville ou Buenos Aires, car y arrivaient, attirés par la richesse, de nombreux aventuriers à la recherche d'argent et de gloire. Beaucoup d'artistes vinrent également, des musiciens et d'habiles artisans. (...) C'est à Potosi que les muletiers boliviens inventèrent le charango, comme instrument léger, bon marché et portable, qui arrivait avec la marchandise jusqu'à Huancavelica, au Pérou."
A propos des projets pour le charango:
"J'ai un musée de plus de deux mille instruments musicaux dans la rue Jaen à la Paz, et je voudrais maintenant faire un musée vivant du charango. Nous avons déjà la salle du charango, mais je veux l'agrandir, (...) y exposer les biographies et les instruments de plusieurs maîtres. Je continuerai toujours mes recherches, même si c'est un travail long et fatigant, étant donné qu'il faut remonter au XVIème siècle. "
Chez nous cet événement sera célébré comme il se doit à Paris, à l'UNESCO le 11 avril, avec la venue de Alfredo Coca, comme les amateurs savent déjà.
3 commentaires:
Le cocktail risque d'être intéressant, mais je maintiens: ça va manquer de flûtiste (enfin, au moins un!...)
Organisons une journée internationale de la quena!
OHHH!De la provocation!
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