Hier l'Assemblée Générale des Nations Unies a approuvé la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Indigènes. Par ailleurs, l'Organisation des Etats Américains, la OEA, a choisi l'embassadeur de Bolivie pour être président du groupe de travail qui sera chargé de rédiger cette Déclaration des Peuples Indigènes. Evo Morales, premier président indigène d'Amérique Latine, a évidemment réagi positivement à cette décision, en déclarant que grâce à ce texte ce seront 370 millions de personnes qui verront la reconnaissance de leurs droits.
En quelques mots, ce texte insiste sur le droit des peuples indigènes de renforcer leurs propres institutions, cultures et traditions et de pratiquer un développement économique et social qui serait conforme à leurs besoins et leurs aspirations. Par ailleurs, la Déclaration condamne la discrimination contre les peuples indigènes et permet leur participation à toutes les décisions les concernant.
Evidemment, cette Déclaration sur les Droits des Peuples Indigènes semble à première vue une avancée. Mais n'est-elle pas juste une mascarade, un texte de plus qui ne rendra pas leurs terres aux peuples indigènes d'Amazonie et ne fera pas non plus taire les revendications beaucoup plus larges des Aymaras en Bolivie, par exemple? Car en ce moment en Bolivie, le mouvement indigène reprend de la vigueur, notamment avec les Ponchos Rojos, et ce n'est pas un texte de complaisance -et certainement de déculpabilisation pour ceux qui gouvernent ce monde- qui calmera leur "nationalisme-indigéniste" de plus en plus affirmé...
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