Malgré des manifestations de soutien au Japon, son pays d'origine -décidément un peu particulier-, et quelques lenteurs de la justice chilienne -eux qui pourtant ont aussi quelques "détails de l'histoire" à se reprocher-, Alberto Fujimori, le dictateur qui a étouffé le Pérou dans les années 90, est enfin de retour à Lima, après 7 ans d'exil volontaire, afin d'y être jugé. On lui reproche entre autres des "abus aux droits de l'homme" et des histoires de corruption. Il fallait bien trouver autre chose que les droits de l'homme, accusasion qui apparemment ne suffit que rarement à faire juger un dictateur en Amérique Latine, dans des pays où l'entourage de l'autocrate reste encore souvent bien en place dans les sénats ou les préfectures... Rappelons qu'au Chili ce cher Pinochet devait également être jugé pour une simple affaire de corruption. En tout cas, si une fois n'est pas coutume la justice fait son travail, Fujimori risque une peine qui pourrait aller jusqu'à 30 ans de prison. Malheureusement, la justice ne peut pas tout changer, et on sait que ces gens là ont encore une ribambelle de partisans qui les soutiennent et les admirent. En témoigne cette agitation qui a été déclanchée lors de l'arrivée de Fujimori à Lima par ses supporters qui s'en sont pris à la police. Mais tant qu'on laissera croire à ces gens d'opinions contestables, en leur laissant ne serait-ce qu'une miette de pouvoir, que leur façon de penser est légitime et justifiée, l'Amérique Latine ne pourra évoluer vers une vraie démocratie... Encore faudrait-il revoir la définition de "démocratie", puisque apparemment ce sont les plus mal placés pour en parler qui portent se concept comme un drapeau...
1 commentaire:
Vous avez tellement raison que ce genre d'informations finit par ne plus avoir la place qu'elle mériterait au nom de la décence. Souvenons-nous des espoirs économiques suscités chez les occidentaux par l'avènement au pouvoir de cet individu!
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