mercredi 15 août 2007

Tradition et folklore

Il faut que j'éclairicice un point concernant la musique bolivienne et qui n'est pas toujours simple: c'est la fameuse distinction qui existe entre musique traditionnelle et musique folklorique.

La musique traditionnelle est celle, ancestrale, qui se perpétue en Bolivie, surtout dans les communautés rurales -on l'appelle aussi musique autochtone- et avec des instruments traditonnels. Cette musique se transmet oralement, n'est donc pas écrite. Chaque communauté a sa particularité, que ce soit au niveau de l'habillement, des instruments, des rythmes. En général, la musique traditionnelle est jouée à des moments clés qui correspondent aux fêtes, au cycle des semailles et des récoltes par exemple. Ses rythmes sont évidemment très difficiles à répertorier étant donné qu'ils varient de communauté en communauté et qu'ils évloluent au fil du temps. C'est le genre de musique que nous avons pu entendre lors de "l'entrée autochtone" à Urkupiña (voir article à ce sujet).

La musique folklorique quant à elle, peut s'inspirer des rythmes traditionnels et ancestraux mais est d'origine récente et plutôt urbaine. Elle s'accompagne parfois de danses comme celles que l'on a admiré lors de "l'entrée folklorique" de Urkupiña (voir article). C'est cette musique folklorique que vous pouvez entendre en Europe jouée par les groupes boliviens.

Je pourrais oser une autre distinction en disant qu'en l'état actuel des choses la musique folklorique est une sorte de "variété" alors que la musique traditionnelle porte en elle toute la culture bolivienne dans ce qu'elle a de plus ancestral et authentique. Mais cela n'engage que moi!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour. Selon votre classification, à partir de quel niveau peut-on considérer que des musiciens contemporains, donc de variété dans ce qu’ils créent, comme Edgar VILLAROEL, César JUNARO, Emma JUNARO,Victor FERREL, Arno LINARES, Ernesto CAVOUR, Willy CLAURE, Marcelo PEÑA LOBO, William E. CENTELLAS, Hector SOTO, Alfredo COCA, Adrian VILLANUEVA QUISBERT etc. peuvent rentrer dans la classe des musiciens folkloriques ( folklore : science des usages et traditions populaires d’un pays), voir la classe des musiciens traditionnels (tradition : pratique transmise par la parole ou l’exemple) sachant qu’ils sont tous peu ou prou de formation traditionnelle, voire totalement autodidacte pour certains, que leur œuvre est profondément imprégnée de leur culture et qu’ils ont dans leur majorité transmis leur savoir et le transmettent encore de manière orale ou mimétique ?

Emi a dit…

Je me suis peut-être mal exprimée mais en Bolivie ce que l'on appelle musique traditionnelle ou autochtone est celle que l'on joue dans les communautés -khantus, sukuris, waka tokhoris, waka pinkillo... et quelque chose de relativement propre à ses communautés. Ces artistes que vous citez sont déjà au-dela de cette tradition autochtone, même si en effet ils en sont issus de par leur origine ou leur formation. Je reprécise cependant que cette classification est en perpétuelle discussion...