mardi 17 juillet 2018

Montpellier

Ceci est le récit subjectif d'un itinéraire d'une heure dans les rues, les avenues et les ruelles de Montpellier. Suivez le guide...
Sortie du parking souterrain, première claque. Retour à la surface face aux Trois Grâces, place de la Comédie. Immense, piétonne, entourée de cafés, de restaurants, de filles aux cheveux longs et aux lunettes de soleil vissées sur leur jolis nez, de garçons qui se la pètent en regardant les rayons de l'astre danser dans la fontaine. Place de la comédie. Place to be. 
Derrière, l'ancien amphithéâtre Saint Côme qui abritait l'école de chirurgie, aujourd'hui chambre de Commerce. Montpellier a du plomb dans la tête. Depuis toujours, ça carbure dure dans les cerveaux sudistes. Plus loin, l'église et le quartier Saint Roch, halte pour les pèlerins en route vers Compostelle. Montpellier tournée vers le ciel.Ville artiste, quartier des musiciens et des luthiers. Sainte Anne, les violons, les altos et les violoncelles, les ateliers des artisans de la corde. 
Plus loin, Montpellier royale. Le palais de justice et ses colonnes néo-classiques, l'Arc de Triomphe en l'honneur de Louis XIV et sa statue équestre au-milieu du jardin du Peyrou. Montpellier, c'est le Pérou. Le majestueux château d'eau et l'aqueduc qui alimentait gratuitement toute la ville en eau, inspiré du pont du Gard. Point culminant de la ville, vue à 360 sur les environs. Pêle-mêle, Saint Guilhem le Désert, les Cévennes, le stade de la Mosson, la mer et les étangs, Palavas, collines verdoyantes, villages, ciel, ciel, ciel. Un, deux, trois, soleil. 
Plus terre à terre, la cathédrale Saint Pierre, de style gothique méridional, bâtie en 1364. Une presque forteresse avec ses deux piles circulaires, balèzes, qui soutiennent un porche non moins écrasant pour fidèles pécheurs en manque de confession. Incline-toi. Baisse les yeux. Soumets-toi à la grandeur du bâti. A côté, ironie, la plus ancienne école de médecine de l'Occident, fondée en 1220 et toujours en activité. Dieu n'a qu'à bien se tenir. En contrebas, c'est le jardin des plantes, jardin d'Éden, entre botanique et paradis terrestre. C'est aussi le plus ancien de France, ouvert en 1593. Montpellier pionnière, les sens, la science et l'esprit. 
Retour par l'ancien quartier juif, dont la communauté a été très importante dans la ville. Et puis, de nouveau, place de la Comédie. La balade, ça t'a plu ? Il nous reste à voir le Montpellier moderne, contemporain, ambitieux, quartier Antigone. Et à comprendre que la cité a su tirer profit des innovations de chaque siècle. Pas pour devenir un musée, figé, sans âme. Ni pour se faire valoir. Mais pour être dans l'action, avancer, être à l'avant. Et, au-milieu de cette forêt de bâtiments élégants, garder l'intimité des ruelles ombragées, des petites places conviviales, faire la part belle aux promeneurs, aux piétons, à ceux qui prennent le temps, les lunettes de soleil vissées sur le nez, de boire un verre en écoutant les cigales. à l'ombre des façades blanc cassé que le soleil rend dorées. Montpellier, ville lumière. Ville belle et intelligente. Si c'était une femme, on pourrait dire qu'elle a tout pour elle. 







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