dimanche 17 janvier 2016

Chatelaillon plage, la mélancolie du hors saison

Fermez les yeux. Imaginez une station balnéaire hyper touristique de la côte ouest. Imaginez une plage de l'Atlantique prise d'assaut par des centaines, des milliers de baigneurs. Imaginez une vaste étendue de sable fin recouverte de serviettes-éponges multicolores et de corps rougis allongés sous le soleil. Imaginez les rues adjacentes noires de monde, les glaces qui dégoulinent sur les doigts des enfants, les boutiques de souvenirs avalant et vomissant des familles entières dans un va-et-vient incessant. Imaginez le brouhaha que ça peut donner...
Maintenant, écoutez le silence. Rien que le doux bruit de la mer en face de vous, un filet de vent, juste le nécessaire pour se sentir au grand air. Ouvrez les yeux. La plage, immense, est déserte. Elle est rien qu'à vous. La seule crêperie ouverte de Chatelaillon plage vous attend. Les visiteurs se font rares en décembre. Le casino ressemble un peu à un vaisseau fantôme depuis lequel, pour une fois, on peut regarder l'océan, l'horizon au loin, sans entraves. A mi-chemin entre La Rochelle et Rochefort, il n'y a pas la foule des grands jours. Ce n'est pas le désert, pas une scène de western maritime ; pourtant, la mélancolie nous attrape au vol. Nous restons plantés là, ne sachant pas si nous devons nous accrocher à la beauté du paysage, ou nous laisser bercer de nostalgie, berner par ce lieu qui n'est que l'ombre de ce qu'il était il y a quelques mois encore.



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