lundi 8 septembre 2014

Elle est belle, ma ville

Elle est belle, ma ville, avec ses quartiers riches qui se la pètent, ses villas surdimensionnées, sa plaza Colon où il fait si bon flâner que ça en devient indécent.
Elle est belle, ma ville, avec son centre ville aux faux airs coloniaux mais qui se veut moderne, avec ses places où les bonimenteurs se massent pour vous vendre des potions aux plantes, des sermons sectaires ou des doctrines politiques. 
Elle est belle, ma ville, avec son condor repeint qui ne ressemble même plus à un condor, mais qu'on aime bien quand même.
Elle est belle, ma ville, avec ses quartiers sud déserts le soir, ses odeurs de nourriture à chaque coin de rue, son Christ qui veille sur elle et mon quartier, rues défoncées, tessons de bouteilles brisées en haut des murs pour dissuader les voleurs.
Elle est belle, ma ville, toute taguée, toute crado, toute bordélique mais tellement attachante. La cancha désordonnée et puante, les bousculades, les embouteillages... Mais quel charme !
Elle a du chien, ma ville ! Elle a des chiens, errants, aussi, beaucoup, trop. Elle me fait trembler parfois, de peur, de colère, d'impatience, de chaud, de froid. Mais c'est ma ville. 
C'est ma ville, quand je repose le pied sur son sol en descendant de l'avion, quand son soleil m'éblouit et qu'il me fait plisser les yeux.
C'est ma ville, quand le matin, après la pluie, je me dépêche de sortir pour apercevoir le Tunari enneigé.

C'est ma ville, celle dont je rêve, celle qui m'habite, celle où je reviens, celle qui me hante, me désespère et me séduit. 
C'est ma ville et elle est belle. 










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