dimanche 11 novembre 2012

Gamines

Sylvie Testud, Gamines, 2006.
Ayant une connaissance totalement abstraite du cinéma, voir même une inculture totale, je ne connaissais Sylvie Testud que de nom. Du coup, lorsque je l'ai découverte dans l'émission Rendez-vous en terre inconnue, j'ai fait la connaissance d'une femme drôle, spontanée, ébourriffée et ébourriffante de simplicité. J'ai appris -mon inculture traverse les arts- qu'elle avait aussi publié des livres. Le présentateur en a fait des éloges, la personnalité de l'actrice m'a séduite. Banco, j'ai lu.
J'ai lu Gamines. En deux heures trente. Un peu déroutée au début par ce parler de fillette de dix ans un peu délurée, un peu garçon manqué, bourrée d'intelligence et de vivacité, débordante d'amour pour ses soeurs et sa mère. L'avant-propos est clair: "Cette histoire est librement inspirée de la vie d'une petite fille. Je ne sais pas qui ça peut être. Pas du tout." Alors, on adhère. Sylvie Testud choisit de romancer sa vie, de se retrancher discrètement derrière des personnages tout à fait réalistes mais tout aussi crédiblement fictionnels. La discrétion, c'est tout à son honneur. Et quelle verve, quel dynamisme d'écriture! Après avoir lu beaucoup d'écrivains plan-plan, mous, conventionnels, voici un peu de changement, unvent de fraîcheur, de pas froid aux yeux, de j'ose et j'assume qui n'est pas pour me déplaire. Car, quoi de mieux, lorsqu'on lit un roman, que d'être surpris par le style, l'originalité, le ton? Avec Sylvie Testud, c'est chose faite. Je risque donc fort d'y retourner...

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