vendredi 23 juillet 2010

Le Vercors

Plutôt habituée à arpenter les rues et les sentiers des grandes Alpes du nord, à me perdre dans les rues de Chamonix, à rêver de m'envoler du haut des Aravis, je n'étais jamais "descendue" plus bas que Saint Jean de Maurienne... Le Vercors était donc un autre monde, un ailleurs encore à découvrir. C'est aujourd'hui en partie chose faite, depuis cette semaine de vacances entre Vizille et la Mure, un charmant échantillon de cette région, certes moins impressionnante en altitude, mais qui a au moins le mérite de se rapprocher des grandes montagnes que je connais si bien. La nostalgie est au bout du voyage.En partant du nord pour aller vers le sud, je vous ferai grâce de l'horrible station de Chamrousse dans les nuages, immeubles de béton fantômes façon Flaine un jour de pluie. En revanche, la ville de Vizille et son château majestueusement assis dans un grand parc agréable valent le détour.Plus au sud, en direction de la Mure (ville d'où part le fameux petit train, dont je vous parlerai dans un autre article, pas de panique), c'est un chapelet de lacs qu'on rencontre: Laffrey, Petichet, les Cordeliers, et quelques autres dont j'ai évidemment oublié les noms. On peut s'y baigner, y faire du bateau, se reposer. C'est un lieu idéal pour ceux qui recherchent la tranquillité ainsi que pour ceux qui reviennent d'une longue rando et aspirent à se plonger les pieds dans une eau claire et bienfaitrice pour les tatanes endolories.

Continuons notre descente vers le sud et rendons nous, brièvement, à notre dame de la Salette. Grosse bâtisse faisant office d'église et plantée sur un plateau d'où la vue est pourtant magnifique, ce qui ressemble vaguement mais sûrement à un hôpital ne vaut pas un long détour. Contrairement à d'autres sites religieux où même le païen ressent toute la connexion entre la pierre et la nature et peut partager cet élan vers le ciel, les cimes ou le divin, cet ensemble là reste froid et presque inquiétant, n'entretenant aucun lien spirituel et physique avec le milieu qui l'entoure. Ma conversion attendra donc encore un peu.
Reprenons vite, très vite, le chemin du Désert. Avec une majuscule, s'il vous plaît, puisqu'il s'agit d'un village au bout d'une route, certains esprits peu enclins à l'aventure diraient même au bout du monde. Le Désert, c'est le dernier oasis avant le grand saut dans le Parc des Ecrins, un joyau de la nature Alpine: cimes découpées avec précision, rochers saillants, plateau gorgés de fleurs et de ruisseaux transparents, prairies escarpées. Tout incite à la randonnée, à des départs vers les sommets enneigés. Malheureusement, les conditions ne m'ont pas permis de pousser jusqu'à ce monde qui m'est si familier. Disons qu'il s'agissait d'une sorte de repérage, en tout cas des retrouvailles, une réaffirmation des liens qui m'attachent à la montagne.
(photos:emi)

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