Voici le dessin:
Le président Evo Morales, un serpentin autour du coup symbolisant la fête, affirme: "Les catastrophes naturelles et le carnaval ont la même valeur à mes yeux!"
Sous entendu, le président est ici pointé du doigt par Javier -qui n'est pas le seul à avoir cette opinion en ce moment- en ce qu'il encourage à faire la fête alors qu'une partie de la population se débat dans les inondations. Question: doit on arrêter de vivre, doit on pénaliser tout un pays, le faire sombrer dans la morosité, à cause des dégâts provoqués par le climat? Sans minimiser les désastres d'une météo capricieuse, il faut tout de même dire que le Carnaval est peut-être encore le moyen et le moment d'oublier ses malheurs. De plus, il ne faut pas oublier que les gens s'y préparent depuis un an et que les festivités sont aussi une manne financière étant donné le nombre de touristes qui y viennent, et même du monde entier. Dernière remarque: les boliviens ne sont pas du genre à se plaindre ni à pleurer sur leur sort. L'aide nationale et internationale arrive tant que faire se peut aux sinistrés. Pour le reste, laissons les boliviens oublier le temps d'une fête leurs soucis. Mais au fond, peut-être que l'opposition accuse Evo de ne pas être à la hauteur pour éviter qu'on la pointe du doigt? Car après tout, l'aide aux personnes en difficulté est l'affaire de tous. A la question "Que fait le gouvernement?" je répond par une autre: "Que fait l'opposition?"
D'ailleurs, une fois n'est pas coutume, le dessin du journal Los Tiempos fait lui le contrepoids à l'opinion représentée par Javier:
("C'est incoyable! Le pays est en train de se noyer, il y a des morts, les récoltes sont perdues et nous, on danse et vive le carnaval! -Quel rabat joie! -Ce type il est soit fou, soit de l'opposition.")
Et cette fois ce n'est pas moi qui le dis...
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