Encore un livre trouvé dans la "bibliothèque" de ma maison, cet entassement divers et varié de livres laissés par les anciens propriétaires et qui n'en finissent pas de me réjouir. Cette fois, le résumé parlait de la guerre du Pacifique (1879-1884) entre Chili, Pérou et Bolivie et de colons français venus s'installer en terre américaine pour y vivre mieux qu'en France. Une sorte de saga grandeur désert et étendues sans limites, un roman dans le cadre infini et sauvage d'une Amérique du Sud où tout semble possible. Aventuriers, Parisiens en quête d'un renouveau existentiel, paysans corréziens appauvris venus chercher fortune dans le nouveau monde, banquiers anglais ou commerçants bordelais, on trouve de tout sur ces terres chiliennes encore inexploitées. Nous arrivons dans le récit au moment où les héros sont déjà bien installés, gérants d'une superbe hacienda dans les terres chaudes du pays, propriétaires de la "Maison de France", une superbe maison de commerce qui rivalise d'élégance avec les grandes boutiques parisiennes. Seulement, nous sommes en pleine guerre. Chili, Pérou et Bolivie, sans doute pas mal incités par les Européens et notamment les Anglais, assoiffés de richesses minérales et de profit, se battent pour "un arpent de terre", comme le dit le titre du roman. Mais pas n'importe quel bout de territoire, non. Un morceau de terre riche de cuivre, de salpêtre et autres trésors à exploiter. C'est ainsi que les protagonistes, tout en développant leur commerces et leurs échanges maritimes, se voient malgré eux impliqués dans cette guerre sanglante et sans répit. Nous sommes en plein cœur d'une histoire passionnante, peu souvent évoquée, mais également au contact de la terre et des récoltes, sujet que l'auteur connaît si bien, dans un récit rythmé par les saisons. Il ne faut pas très longtemps pour comprendre que ce roman vous agrippe, vous entraîne sur ce continent merveilleux et rude à la fois, vous fait vous attacher aux personnages et les suivre comme si vous y étiez. Il y a des sagas ennuyeuses, longuettes ; et il y a celles qui vous captent pour ne plus vous lâcher. Damned ! Je m'aperçois qu'il reste deux livres après celui-ci, que nos amis sont en train d'orienter leurs espoirs vers la percée de ce fameux canal de Panama dont on commence tant à parler... et que les deux volumes en question ne se trouvent pas à l'étage de ma maison ! Peut-être vais-je les commander... Parce que j'ai très envie de connaître la suite !... Bon... c'est fait !
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