Après notre déconvenue de la plage des Catalans, il était temps de faire les choses en grand ! Direction le Prado. Pour y aller, on peut prendre le métro, mais il vous déposera seulement au Rond Point du Prado (là où se trouve le Stade Vélodrome ! On ira, on ira !). Alors, il vous faudra marcher pendant 25 minutes avant d'atteindre la mer. La promenade en vaut la chandelle, car l'interminable avenue du Prado n'est pas dénuée de charme, avec ses demeures bourgeoises qui ont tout de petits châteaux et leurs terrains arborés. Si vous n'êtes pas marcheur, le bus 83 vous prend au Vieux Port et, en longeant la sublime corniche, vous dépose à destination, au Prado.
Immense parc balnéaire aménagé, on se doute des raisons de son succès. Plages de sable, vue magnifique, vent idéal pour les sports de voile, tout est réuni pour attirer le Marseillais et le touriste. En hiver, à l'heure du déjeuner, on vient y pique-niquer au soleil (à l'abri, ça va de soi) à la pause, entre deux demi-journées de bureau. On y promène son chien, on vient y marcher ou y courir. C'est le paradis du bon temps et du loisir. Franchement, si je travaillais près du Prado, j'y serais tout le temps fourrée. Le genre d'endroit qui conforte mon idée selon laquelle, malgré ses défauts, Marseille est quand même une ville bénie des Dieux.
Attention, ne pas se contenter de rester en adoration devant le paysage. Se retourner : derrière vous, dans les fourrés, des dizaines de tentes de réfugiés et de sans-abri. La misère n'est pas moins pénible au soleil. Marseille ou l'art de vous envoyer dans les étoiles et de vous faire redescendre aussi sec. Enfin, ça n'enlève rien à la beauté du Prado. Juste, ça vous ravive la conscience un petit peu.
Non loin du Prado, si on en a marre du vent, on peut aller s'abriter dans les allées du très beau parc Borély. C'est là qu'a lieu le célèbre mondial La Marseillaise à Pétanque, le sport national ici. A pied, à vélo ou en rosalie à pédale, chacun à son rythme, il y a de quoi faire. Pendant les vacances, on retrouve là les grands-parents et leurs petits enfants, les familles qui se reposent de l'agitation urbaine, ou encore des groupes d'adolescents venus des cités. Il règne dans le parc une joyeuse agitation, un esprit léger et détendu qu'il fait bon respirer. La roseraie n'est pas en fleurs en février, mais on peut quand même passer le petit pont pour aller sur l'île, apercevoir des ragondins ou passer en courant sous les jets des fontaines... et surtout, encore et encore, se gaver de ciel bleu. En sortant, ne pas oublier d'acheter des churros au camion !
Une étape essentielle dans la visite de Marseille et un lieu in contournable qui contraste avec l'agitation du reste de la métropole.
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