Un retour à Athènes s'accompagne forcément d'un retour sur l'île d'Egine. Jour férié. Attention, l'île va être bondée, les bateaux vont être pris d'assaut ! Le matin, les embarcadères, malgré les prévisions, ne sont pas surchargés. Nous pensons à un pronostic exagéré. Une heure plus tard, en descendant du bateau, après avoir nous être réchauffés au soleil d'octobre sur le pont, nez au vent, nous constatons qu'effectivement, Egine est surpeuplée. Toutes les écoles défilent au son des fanfares, dans une joyeuse ambiance familiale et détendue. Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de ce "non" historique, quand, en 1940, l'Italie de Mussolini lança un ultimatum à la Grèce : soit les Grecs permettaient à l'armée italienne de traverser leur territoire sans encombres, soit la guerre serait déclarée. Le dictateur en place, Ioannis Metaxas, refusa de favoriser le fascisme. L'entrée en guerre de son pays fut dès lors inéluctable mais, depuis, ce jour est férié et symbolise un acte de résistance contre le totalitarisme. Bon, fêter comme un héros un type qui a, dans son pays, instauré la censure et la torture, ça me paraît plutôt contradictoire...
Passons sur le contexte historique. Les rues d'Egine sont toutes ornées de drapeaux grecs bleus et blancs, les parents, les grands-parents sont venus applaudir les enfants en uniforme, pour aller ensuite, tous réunis, déjeuner à la maison ou au restaurant. Il est vrai que les températures automnales se prêtent à un repas en terrasse. Nous en reparlerons dans un chapitre "gastronomie". Plus tard, dans les ruelles, des chanteurs se produisent dans les restaurants. La musique est partout et l'ambiance est bien différente de celle de ma première visite. Un moment convivial où il est intéressant de se mêler à la population pour vivre une journée de fête, en immersion.
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