D'abord attirée par la présence de l'ancien rugbyman Vincent Moscato, dont la performance dans "Le fils à Jo" avait déjà été saluée, j'avais envie de revoir l'artiste dans un autre film. Il se trouve que la palette d'acteurs présente à l'écran n'était pas non plus dénuée d'intérêt. Moscato, certes, mais Kad Merad aussi, ainsi que Charles Berling et Benoît Magimel. Et le même réalisateur, Philippe Guillard. Un groupe de potes, une bande, la quarantaine bien tassée. Des ruptures, des petites familles plus ou moins solides, des vies plus ou moins bancales et le temps qui les rattrape. Des histoires comme il y en a plein d'autres. Des gens attachants. Drôles. Même quand on apprend que le personnage joué par Kad est atteint d'un cancer déjà bien avancé. Plus que quelques mois à vivre, ce dont il ne dit strictement rien à ses amis. Pour que tout reste comme avant. Pour leur mentir à eux et se mentir à soi-même, comme ils le font tous. Ils n'ont plus vingt ans, leurs rêves ont fait ploc comme des bulles de savon depuis belle lurette mais quelque chose qui ressemble à de l'espoir, un sentiment profond galvanisé par l'amitié, les anime encore. Kad - Kiki, lui, se dit que c'est le moment où jamais de tout plaquer et, avec le peu de mois qu'il lui reste à vivre, de monter sur le voilier qu'il a si souvent fantasmé pour s'embarquer autour du monde. Son départ exacerbe des tensions, suscite des révélations, déclenche des élans jamais exprimés auparavant. Un joli film, tendre, émouvant et drôle.
"Supercondriaque"
Dans un autre registre, du comique pur et dur (quoique, on y revient plus loin). J'avais envie de rire, je n'ai pas été déçue. De et avec Dany Boon, attendu au tournant après tous ses succès. Une réussite. Dany joue le rôle d'un grand malade... qui ne l'est en fait pas du tout. Malade dans sa tête de croire qu'il a en lui le germe de toutes les infections possibles et imaginables. L'hypocondrie poussée à l'extrême. Son médecin traitant depuis 18 ans, joué par Kad Merad, n'en peut plus. Que dire alors de la femme de ce dernier, exaspérée par la place débordante qu'occupe Dany-Romain dans le foyer. Un deuxième enfant aussi encombrant qu'énervant. Raison de plus quand Kad-Dimitri décide de prendre les choses en main et de le caser un bonne fois pour toutes, histoire de lui trouver une femme qui le déléguera de son rôle de soutien psychologique pour son patient pot de colle. Les choses ne sont pas si simples, pourtant. Jouant le tout pour le tout, le Docteur emmène son patient faire du bénévolat, sur le lieu d'arrivée de centaines de migrants. C'est là que commence l'énorme quiproquo qui va donner au film un tournant rocambolesque digne de La Grande Vadrouille. Longtemps que je n'avais pas ri comme ça. Les dialogues font mouche, pas de temps mort mais pas de lourdeur. Et en prime un petit message au passage. Engagé, irrésistible, inventif, une liste d'adjectifs non exhaustive pour un film qu'on aura je pense envie de revoir et qui pourra sans hésiter être classé dans la catégorie "grands classiques" de ma cinémathèque personnelle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire