Après une première fois inoubliable, je pensais bien y revenir très vite, à Athènes. C'est by night que s'est fait mon retour, histoire de démultiplier la magie. La capitale le soir, les monuments antiques illuminés qui font planer leur mystère aux quatre coins de la ville. Alors, on s'éloigne des sentiers battus. on zigzague pour éviter de se faire alpaguer par les serveurs des restaurants ("Français ? Bonsoir ! Terrasse chauffée !"), sourire placardé sur la face, presque une agression. On s'éloigne de Monastiraki et ses saltimbanques pas toujours recommandables. Chauffe les mollets, ça monte, on fait l'ascension des ruelles en direction de l'Acropole. Errances dans Anafiotika, deviner les murs blancs, cycladiques et les chats qui traînent. Les mêmes qui font la sieste au soleil durant la journée, plus furtifs, cette fois. A un coin de rue, nez à nez avec le regard rond d'un graffiti. Étonnante rencontre.
On sort du quartier, on contourne la colline de l'Acropole et on suit les gens qui se dirigent en file indienne vers le sommet d'un promontoire. Poussés par la curiosité, nos pas glissent sur les pierres lissent. C'est à nos risques et périls que nous parvenons à rejoindre le groupe dans le noir. Les gens se prennent en photo avec les néons de la métropole en arrière plan. Les amoureux s'embrassent devant la pleine lune, sous le regard attendri du monument qui en a pourtant vu bien d'autres. L'air frais commence à nous chatouiller dans le cou. Nous redescendons, tout auréolés du sortilège des lumières d'Athènes.
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