Elles passent, elles repassent, elles font "crou crou" depuis bien deux semaines. Au volant, je rêve d'avoir un toit panoramique pour ne pas avoir à me pencher sur mon tableau de bord. A la maison, en fermant les volets, elles sont des centaines à me survoler le nez. Elles sont belles, élancées, exotiques, tout ce que vous voulez : les grues m'obsèdent. Si bien que, j'y ai réfléchi avec une amie dernièrement, si on me disait tiens, allez, je te donne l'argent qu'il faut, tu changes de vie, je te paie les études, qu'est-ce que tu choisis ? Eh bien, c'est décidé, monsieur le mécène : je veux faire ornithologue ! Je veux voir des plumes, je veux compter du volatile. Je veux avoir la marque des jumelles sur les yeux et me lever à l'aube pour voir les migrateurs partir. Je veux leur coller une puce au derrière et les suivre jusqu'en Afrique sur mes capteurs. Je veux de l'oie, de la mouette et du cormoran. Je veux de la cigogne et de la grue. Et du martin pêcheur aussi, un peu.
Tout ça pour vous dire que chez moi, dans la Brenne (petit rappel, que je détestais enfant, que j'ai appréciée plus tard et que je fantasme maintenant), les grues cendrées ont encore fait escale aujourd'hui. Autour de la Mer Rouge, comme à leur habitude, elles se sont posées en nuées pour dévorer les champs de maïs. La route, ça creuse ! Et ensuite, plus tard dans la soirée, elles sont allées dormir sur leur étang préféré. Demain matin, s'il ne pleut pas, si le brouillard n'est pas trop épais, elles referont leur baluchon.
Encore une fois, j'ai raté ça. Alors, d'accord, je ne suis pas à Paris comme avant et je les ai quand même croisées une bande de fois cet automne. Mais le coup de la Mer Rouge, là, j'avoue que je l'ai en travers de la gorge. Je digère mal le fait de ne pas avoir été au bon endroit, au bon moment. Je suis jalouse de ceux qui y étaient cet après-midi (merci pour tes photos, maman, veinarde !)
Un jour, je me le jure, j'y serai !
Un jour, je me le jure, j'y serai !
C'est quoi, la formation, pour faire ornithologue, madame la conseillère de désorientation, toi qui m'as frustré quelques rêves ??... Spéciale dédicace, madame : je rêve encore !...
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