Dimanche 29 juin. 17h.
Nous quittons le village en direction de l'autoroute. Sur notre droite, la chaîne des Puys se fond dans un décor d'acier. Le Puy de Dôme est comme dilué. Sa matière s'est transformée, évaporée dans le ciel de métal.
Une fois sur la voie rapide, nous avalons le bitume en surveillant, qui passe au-dessus de nos pauvres petites têtes inquiètes, un énorme nuage gris foncé à la texture de barbe à papa. Telle une explosion nucléaire, un gigantesque champignon arrondi avance comme un monstre et projette à une vitesse faramineuse son raz-de-marée anthracite sur un faible ciel bleu pâle. Les rafales de vent bousculent la voiture, fourmi s'échappant à son rythme ridicule de l'éruption du volcan.
Soudain, c'est la grêle qui rebondit sur l'asphalte, sur la carcasse du véhicule. Le déluge rend la vision nulle et nous donne l'impression angoissante de nous trouver pris au piège dans une lessiveuse. Les dieux ont mis un euro dans la machine et appuyé en ricanant sur le bouton "on" du lavomatique. Impuissants, nous nous laissons dévorer par la nuit définitive qui règne dans l'oeil du cyclone...
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