Alors peut-être que tout le monde s'en fout, c'est un peu ce que mes élèves ce matin m'ont gentiment fait comprendre lorsque je leur en ai parlé, mais moi je trouve ça super important et c'est une date que j'ai en mémoire. Le 14 septembre, c'est l'anniversaire de la ville de Cochabamba en Bolivie. Cochabamba n'est pas forcément une ville ultra touristique. Peu de monuments, de rares mentions dans les guides (vous savez, ces petites Bibles qui indiquent au voyageur là où il faut aller et, par omission, les lieux qui n'ont aucun intérêt ?). Et pourtant, c'est une ville qui a mille atouts :
- le climat est exceptionnel. Tempéré, peu de jours de pluie, soleil permanent en hiver. Ni trop chaud, ni trop froid.
- le rythme y est plus lent qu'à la Paz. Cochabamba est une grande ville mais où l'on vit et on se déplace autrement plus tranquillement qu'à la capitale.
- la gastronomie est renversante. J'avais déjà écrit un article ici sur le sujet. A Cochabamba, on ne mange pas pour vivre, on vit pour manger. La variété des plats est impossible à quantifier. On y trouve aussi bien des viandes savoureuses, que des poissons de rivières, les fruits et légumes les plus sucrés et goûteux (les pèches, mon Dieu, les pêches !!). Et les sucreries ne sont pas en reste !
- l'activité musicale et culturelle y est très intéressante. Le théâtre Acha propose de nombreux spectacles et les plus grands groupes folkloriques sont originaires de Cochabamba : Tupay par exemple, et bien évidemment Los Kjarkas, le groupe mythique qui a fait voyager le folklore bolivien à travers le monde.
- la fête de la Vierge d'Urkupiña (articles ici, ici et encore ici) est un événement à ne pas manquer. Défilés de danseurs, de costumes, de fanfares, sous un ciel autrement plus clément que celui du célèbre carnaval minier d'Oruro.
- c'est la ville où j'ai passé beaucoup de temps en Bolivie, une ville que j'aime parce que son rythme correspond au mien. J'aime ses marchés, ses jardins, ses rues, son Christ de quelques centimètres plus haut que celui de Rio et que l'on voit de l'avion avant d'atterrir (en partant aussi, on le voit devenir petit et on pleure quand il disparaît du champ du hublot). J'aime sa laguna Alalay, son jardin Botanique, et même sa décharge (si, si !) parce que les enfants qui la peuplent et avec qui j'ai eu la chance de travailler m'ont beaucoup appris sur le sens de la vie.
Pour tous ces enchantements, je vous invite à dire avec moi :
Bon anniversaire Cochabamba !!
Ici quelques photos inédites puisque retrouvées dans un appareil photo qui a circulé de mains en mains en 2014, des mains 100% boliviennes et la moitié du temps dans des mains de 5 ans et demi. Photos authentiques, autant dire !
1 commentaire:
Bonjour, ma femme est elle meme bolivienne et nous residons en bretagn. Cela fait 3 fois que nous y allons, a chaque fois c'est un amour plus grandissant car effectivement, vous l'avez dit, le sens de la vie change. Par moment , je réprouve ma terre quant au systeme et à la perspective de la reussite de la vie. Cependant, sachez que je comprend en tout point vos sentiements sur la bolivie et surtout cochabamba.
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