Partir. Prendre le large.
Quitter les portes de la capitale et les sans-abri dans les tentes aux abords des parcs, les cités monumentales, assemblages Légo de tours et de barres de béton, cages à lapins infâmes. Écouter fort dans la voiture Passi lâcher ses rimes, ses assonances et ses trouvailles, se prendre les vérités poétisées, politisées en pleine figure.
Couper le son, soudain.
Le silence, plus adéquat avec le paysage. Être entouré de vert, du jaune d'or des champs de colza. Croire à une infinitude plate et se retrouver dans une merveilleuse succession de collines. Voir la superbe cathédrale d'Amiens de loin, se promettre de la voir de près un jour. Passer son chemin.
Entrer en extase, soleil couchant illuminant la magnifique vallée de la Somme. Se pencher en haut des viaducs pour mieux envelopper du regard les forêt, les collines, les rivières, les étangs et les villages. Se taire. Dire que c'est beau. Se taire. C'est beau.
En avoir assez, vouloir arriver. Accélérer. Se mettre sur la pointe des yeux pour tenter de deviner la mer. Vingt mètres d'altitude. La chute et l'apothéose à portée d'asphalte. Etaples.
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