Que ce soit dit une bonne fois pour toutes, on écrit P-I-L-A-T lorsqu'il s'agit de la dune. L'orthographe "Pyla" est réservée à la station balnéaire de Pyla sur mer, qui s'écrit ainsi pour la seule et unique raison que son fondateur a trouvé que ça faisait plus classe. Une fois cette précision faite, nous pouvons nous rendre à la dune.
Quelques données pour en savoir un peu plus
La Dune du Pilat est la plus grande d'Europe, l'un des sites les plus visités en France, constituée d'environ 60 millions de m3 de sable (joli tas de quartz)... et toujours en mouvement. En effet, la dune bouge, avance, se déplace vers la forêt à raison de 1 à 5 mètres par an. Cela parait peu, mais ce n'est pas négligeable. Ah, j'oubliais ! Elle fait également partie du Réseau des Grands Sites de France, au même titre que Le Puy de Dôme, le Marais Poitevin ou le Mont Beuvray, ce qui n'est quand même pas rien !
Le stationnement
Nous voici donc à l'entrée du gigantesque parking. Il faut bien ça pour avaler le flot de visiteurs qui se rendent chaque jour sur le site. Trouver une place, c'est la première épreuve de la visite. Le tarif n'est pas si élevé, puisqu'on peut y rester la journée entière pour 6 euros, en saison. Hors saison, 4 heures de stationnement ne vous coûteront qu'un seul petit euro. Pour un site protégé, franchement, c'est cadeau. Et pour ceux qui se plaignent, songez au travail de protection et d'entretien qui y est fait chaque jour... et au fait que ça vous coûtera beaucoup moins cher qu'un parcomètre en ville (oui, un parcomètre, comme on dit chez nos amis suisses et nos cousins québécois). Certes, les marchands du temple sont dans la place et, avant d'accéder à la dune proprement dite, vous longerez quelques baraques vendant des boules à neige, des porte-clés et autres merdouilles attrape-touristes. C'est ainsi.
L'ascension
Soyons francs, depuis le bas, on se dit que ce n'est pas si haut, juste une ridicule centaine de mètres de dénivelée, et que ça ne doit pas être si terrible, en particulier quand on est montagnard à la base. Sauf que, sauf que... Déjà, il faut se déchausser, c'est éminemment plus pratique et, si on ne joue pas les lâches en grimpant par les escaliers de béton, être montagnard ne sert pas à grand chose si l'on n'a pas en plus un excellent pied marin qui permette de marcher dans le sable en toute élégance. Soit, j'avais les deux... j'ai totalement galéré malgré tout. Quel Everest que cette dune ! Un pas en avant, deux mètres en arrière, on n'en voit pas le bout ! Ce qui rassure, c'est que l'on n'a pas à se sentir diminué, tout le monde est dans la même panade à l'heure de vaincre ce grand bac à sable en relief. Mais enfin, ça vaut le coup...
Là-haut
D'un côté, la forêt, la pinède touffue et vert sombre à perte de vue. De l'autre, le bassin d'Arcachon, l'eau bleue, turquoise, l'océan immense. Opérez une petite rotation à 360 degrés pour apprécier l'entièreté du paysage, vous en serez soufflés (après avoir été essoufflés, quelle récompense !). Plusieurs options : continuer le chemin, se prendre pour Frison Roche traversant le désert (la dune fait presque 3 kilomètres de long) ; descendre se faire bronzer auprès de l'eau ; rester en haut, s'asseoir et ne rien faire, juste regarder les enfants faire de folles roulades dans le sable blond ou faire vibrer leurs cerfs-volants dans le vent...
Bilan extrêmement positif, même si j'ai bien cru m'évanouir dans la montée tellement c'était physique. Une fois au sommet, mise en marche de la machine à rêves assurée, vous êtes à la fois dans le désert, sur une montagne, au bord de l'océan, partout à la fois, simultanément dans plusieurs endroits mythiques et assurés de redescendre avec une impression de plénitude et de gratitude envers la belle et généreuse mère nature qui nous donne à voir des sites grandioses de la sorte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire