Après vous avoir emmenés sur la plage, visiter la ville d'été avec ses villas en front de mer, je vous entraîne aujourd'hui sur les hauteurs de la ville d'hiver. Passons d'abord par le Parc Mauresque, inhabituellement surchargé par une journée spéciale Halloween qui rassemblait ce samedi-là un nombre important d'enfants et d'adultes grimés et déguisés. Musique flippante dans les hauts parleurs, animations, cela ne nous a pas empêchés de goûter aux charmes de ce magnifique jardin, brillant de ces belles couleurs d'automne sous le ciel d'azur. Auparavant desservi par un funiculaire, le parc est maintenant accessible par un ascenseur gratuit qui relie la ville basse et la ville haute. Il est quand même de bon ton d'y monter à pied, ne serait-ce que pour découvrir quelques trésors architecturaux dans les ruelles, de petites maisons mignonnettes, certes déjà cossues mais qui n'ont absolument rien à voir avec celles dont nous allons parler ensuite, ou encore pour emprunter les divers escaliers dont certains sont perdus dans la verdure.
C'est d'ailleurs par l'un de ces passages ombragés que l'on se rend au célèbre Belvédère Sainte Cécile. On reconnaît dans le style métallique de la structure l'œuvre de l'architecte Paul Régnault qui eut comme assistant Gustave Eiffel. Il y a la queue en bas du belvédère : seulement 8 personnes à la fois sont autorisées à grimper l'escalier étroit et assez mouvant, il faut le dire. Sensibles au vertige, s'abstenir. Je n'ai pour ma part pas fait la fière. Cependant, en haut, la vue est imprenable sur toute la ville, le bassin dans son ensemble et l'île aux oiseaux. Le temps de prendre quelques belles photos, de photographier mentalement ces magnifiques perspectives et il faut redescendre : la file d'attente s'allonge et on s'impatiente !
C'est le moment d'aller se perdre dans le dédale des rues abritant les fameuses villas. Nous sommes à la fin du XIXème siècle et les bains de mers, revigorants, sont conseillés par les médecins pour la bonne santé de leurs patients. A cela s'ajoute la présence de résineux dont on connaît les vertus curatives de leurs essences et leur propension à soigner la tuberculose. Banco ! Les riches Bordelais et même les Parisiens, grâce à la construction des chemins de fer, se ruent sur Arcachon et font bâtir des villas sur le modèle petite Suisse qui n'a rien à envier à la vraie. Balcons, lucarnes, décors en bois découpé, galeries, vitraux, rien n'est trop beau pour ces bourgeois en quête d'air pur et de prestige. A pieds, vous en aurez pour des heures à tout explorer. C'est ce dont nous nous sommes rendus compte en repassant plus tard en voiture dans cette partie de la ville et en mesurant ainsi son étendue !
En tout cas, encore une superbe balade qui illustre les charmes d'Arcachon, la ville des quatre saisons.
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