Il y a peu de temps, nous étions au-dessus des nuages et aujourd'hui l'atterrissage est rude. Il y a peu de temps, nous volions, légers, par dessus les montagnes. Et maintenant, saurons-nous encore planer? Nous sommes tous touchés mais les réactions diffèrent. Et, comme à l'époque de Charlie, les critiques se mettent à fuser sur la manière qu'ont les uns et les autres de manifester leurs émotions. Suivre le mouvement ou rester fièrement un électron libre ? Avouer qu'on a peur ou se montrer plus fort que la crainte ? Pleurer ou rire ? Chacun y va de sa suggestion et la détestable surenchère de réactions, d'articles, de dessins et d'opinions tranchées a commencé, telle une valse orgueilleuse qui ne veut pas dire son nom. Je me tais et j'accuse le coup. Je me tais et j'écoute. Je me tais et je m'informe. Je me tais et j'apprends. Je me tais et je pense. Je pense. Toujours. Tout le temps. Pas juste hier et demain. Non. Je n'allume pas le soir une bougie qui se consume et s'éteindra bien vite. J'entretiens le feu intérieur. J'essaie de faire confiance. J'avance. Mais, surtout, je me tais.
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